mardi 27 novembre 2007

La potière et son modèle



Arthur Dupagne


Argile, si fragile
Terre de mes ancêtres,
Quand du bout de mes doigts
Je pénètre ton cœur,
Que vibre ta texture,
Que l’air que tu exhales
Pour apporter la force
Imposée par le feu
Tu acceptes ma loi
Et me donne ta vie.

Je te pétris, docile,
Avant que de voir naître
Le beau petit minois
Créé de mes ardeurs ;
Lorsque mes yeux capturent
L’attitude animale,
Mes mains serrent ton torse,
Et mes yeux dans tes yeux
Animent mon émoi
Jusqu’à la frénésie.



Au marché de Noël, j'ai rencontré une de mes copines potière. Je suis tentée de pétrir l'argile et de faire des personnages, mais vu ce que j'ai entrepris en ce moment, ce sera pour plus tard.La mine m'attend!
Bonne soirée à toi lecteur

lundi 26 novembre 2007

Gare Saint Charles




hier



et aujourd'hui...

Aux pieds des escaliers
De la gare Saint Charles,
Il traîne ses souliers
Et soudain il nous parle :

Des steppes enneigées
Des cyprès, Des bouleaux
L’isba où il est né
Il brosse le tableau

La balalaïka
Les soirées enflammées
Le froid de la taïga
Le feu de cheminée…

Et puis un jour, la fuite
De son pays natal
S’offrir une conduite
Au pays du mistral.

Il a fui la Tcheka
La misère et la peur
Remplacé la vodka
Distillant sa rancœur.

Enfin à la retraite
Qu’il a bien méritée
Son âme de poète
Le pousse à raconter.

Il gardera entier
Son passé qui exhale
Aux pieds des escaliers
De la gare Saint Charles
.

De nombreuses heures de travail ce week end m'ont tenue éloignée de mon ordi. Mais je vais venir dans la journée rattraper mon retard. Et puis je m'en vais vous préparer un billet sur cet escalier monumental.
Merci à toi fidèle lecteur, et que ton début de semaine soit agréable.

vendredi 23 novembre 2007

Le cours d'Estienne d'Orves (2)




De part sa situation, Marseille, depuis 2600 ans, jouit d'une situation hors du commun. Sa vocation de port a de suite été trouvée par Prothis, car bien abrité du vent.

Je vous ai parlé des incursions des Maures et des Catalans dont Marseille a souffert. De nombreuses fois pillée et détruite elle n'a pu se développer comme elle aurait due.

Les grecs avaient déjà fait du côté quai du Port(celuioù se trouve la Mairie) un endroit pour remiser et réparer les trières.



Plus tard, au Moyen-Age, au moment des Croisades, Marseille est idéalement placée pour accueillir les Croisés en partance pour la Terre Sainte. Des flottes entières sont construites et en attendant que les navires soient mis à l'eau les Croisés attendent dans la Ville qui organise des fêtes somptueuses. Le grand Richard Coeur de Lion passera par Marseille dont la rade d est capable d'accueillir tant de bateaux!

Marseille en profite pour tirer des avantages financiers, commerçant avec le Moyen Orient, envoyant des produits européens et des Croisés et revenant avec les richesses de l'Orient, tirant ça et là des franchises en tout genre de la part de l'Eglise et des ports du Liban.Plus de 10 000 croisés partiront de notre Port.

Louis XI, lorsqu'il rattache la Provence à la couronne, assigne la ville à la construction des galères royales, ainsi que son arsenal.Il se situera au plan Formiguier. Six terceneaux construits sous Charles VIII augmenté de 12 autres au temps de Louis XII, dont 6 seulement seront réellement construits feront de Marseille un important chantier naval.

François I construira le fort St Jean, et fera du château d'If, un poste de défense avancé, l'armant de canons. Les bateaux construits pour lutter contre les Turcs, 13 galères entre autres, furent construits à Marseille sous son règne.Louis XIV ajoutera la citadelle du fort St Nicolas. Et c'est ici que le grand arsenal des galères sera installé;les bateaux, construits par des galériens se placent au bout du quai des Belges et du quai Rive Neuve qui alors débordaient jusqu'au cours d'Estienne d'Orves et à la place aux Huiles.Des charpentiers de marine, des armuriers et des forçats occupent de grands bâtiments bordant le port. Il faut dire que 260 rameurs propulsent chaque galère. L'arsenal de Marseille(les arcenaulx) comptera jusqu'à 8000 galériens, qu'il faut "loger" soigner. A son apogée ce sont 40 galères qui sont amarrées dans le port, paralysant son activité.



en 1666

En 1781, un arrêté du Maréchal de Castries, libérera les arcenaux que la ville achètera. S'installent alors une bourgeoisie florissante mais aussi autour du canal situé au milieu de ce cours une population de bohèmes et d'artistes. Ce canal sera comblé en 1925. Dans les années 1960, un parking à étages est construit puis démonté en 1987. Et aujourd'hui il fait bon vivre sur cette place où de nombreux Marseillais aiment se retrouver pour déguster de bons petits plats ou siroter un apéro...





mon moyen de transport préféré garé cours d'Estienne d'Orves...(ma pink attitude)
Je bosse ce week end, soyez indulgents si je ne peux venir vous lire.
Bonne soirée à toi lecteur et merci de ta visite.

mardi 20 novembre 2007

rêve de petite fille

Je saute sur les lignes des carreaux de la place
Poussant à cloche-pied le pavé que je place
Au centre des carreaux pour éviter le gage
Que je m’imposerais en cas de dérapage.

Je répète sans fin, en une litanie
Mes rêves qui devront détourner l’avanie
Si je vois un oiseau se poser sur la branche
Maman m’achètera une bell’ robe blanche.

Si je vois un marin traverser le boulevard
J’épouserais pour sûr le petit fils du tsar
Et si je vois la lune jouer avec le vent
Je serais mariée et j’aurais trois enfants…



Photographie : Peter Zupnik

rêve


Une semaine loin de mon internet...les travaux sur la voie ont fait quelques dommages colatéraux: les fils téléphoniques ont été arrachés par une pelleteuse...je viendrai finir mes lectures de vos blogs dans le courant de la semaine et pour mon retour cette rimaille de petite fille...
Bonne soirée à toi lecteur!

lundi 12 novembre 2007

Le cours Estienne d'Orves

Le cours Estienne d’Orves


Imaginé par l'urbaniste Charlie Bové, il est inauguré en 1989 par Monsieur Vigouroux, maire de Marseille. Monsieur Deferre l’avait rêvé… Charlie Bové lui donne des airs de place italienne et la statue du Milon de Crotone de Pierre Puget , côté rue de Breteuil domine de nombreuses terrasses remplies l’été ou la patinoire mise pendant les vacances de Noël. Les santonniers ont même investi l’endroit pendant 2 ans, le temps que la Canebière se refasse une beauté et laisse passer son tram.
Estienne d'Orves, héros local à découvrir ici





ou ici

Un faux air de Corto Maltese ne trouvez- vous pas ?

dont vous pouvez retrouver le portail ici

Mais ce cours a une histoire que je vous livrerai demain.

Passez une bonne et douce soirée

jeudi 8 novembre 2007

Niord

Autre temps, autre vie...
La Lola que j'étais avait écrit ce texte qui me ressemble tant.
Puisant dans le panthéon nordique, j'en ai extrait Niord ou Njord, pensant à mon mistral venu du nord-est. Je vous le livre comme il était alors.

Niord


Quelques lames de fond
Sur des fonds coralliens
Des bandes de poissons
Divaguant, folâtrant…
Soudain, un ouragan a soulevé l’écume
Menaçant le rivage avec tant d’amertume.


Le vent a balayé
Et soulevé des vagues
De la mer humiliée
Puis disperse ses algues
Sur le bord de la plage, jetés par la marée
Varechs ou goémons venus là se poser


Flots en proie au chagrin
De devoir engloutir
Par devoirs assassins
Autant de beaux navires
Faut-il que tu t’en prennes à d’innocentes proies
Semant sur l’océan la terreur et l’effroi ?


Lorsque le vent pénètre
Dans toute ta voilure
Et que tu dois admettre
Que toute ta mâture
Risque de se briser, fais face à ton destin
Dis toi que la tempête ne dure pas demain.


pour en savoir plus sur Niord

Douce et paisible soirée...

lundi 5 novembre 2007

me voici de retour...

Quelques jours consacrés à se rappeler de nos disparus, auprès de ma Maman, à l'écouter raconter ses souvenirs, nostalgie du temps qui passe...que du bon!

Je vais souvent ici et ses photos m'inspirent des poèmes que je finis parfois ou des bribes comme là que je ne viens que de terminer.(l'aube d'une aurore)



La nuit, dans sa folie, a noyé dans l’étang
Cet astre langoureux qu’elle avait pour amant.
On les voyait, pourtant, sillonner notre ciel,
Du levant au couchant en des liens passionnels.

Le printemps avait vu consacrer leur union.
Il avait pour sa belle une vénération,
Excessifs sentiments de ces amours naissantes
Qui laissent au fond du cœur une extase grisante.

Mais à trop la serrer, lors d’un doux soir d’été,
A la fin d’un baiser, de ses bras à glisser…
Il réapparaitra, depuis ce jour, sans cesse,
Sur l’onde miroitante, rappelant ses promesses


Bon début de semaine lecteur; à mon tour de venir te lire et rattraper le retard de ces derniers jours.