mercredi 30 avril 2008

Elle était là, sur les marches de son carbet, à la toiture faite de bardeaux de bois,à fumer sa pipe. Elle continuait à raconter l'histoire de cette petite indienne .

Elle partait, le matin avec son arc et ses flèches et elle empruntait le layon, ou petit sentier, qui s’enfonçait dans la forêt équatoriale. Elle connaissait toutes les essences des arbres, elle nommait rien qu’en les voyant les plantes, celles qui étaient utiles et celles qui étaient dangereuses…Les vieilles femmes lui avaient déjà appris les secrets de la pharmacopée indienne. Elle savait repérer les trous où se cachaient les mygales, distinguer le feulement du jaguar de celui de l’ocelot… Et tant d'autres choses encore qui vous permettaient de rester en vie.


Là, au sommet d’un arbre, elle venait d’apercevoir un cul-jaune. Elle prit dans ses mains la longue flèche kamata réservée à la chasse aux oiseaux. Une flèche dont le bout est formé non pas d’un fer mais terminé par un bout non pointu et d'un morceau de carapace de tortue. Il ne s’agissait pas tant de tuer l’oiseau que de l’assommer. Ainsi, on n’abîmait pas la bête.

Elle lissait les pennes qui terminaient la flèche à l’autre bout et la place sur la corde de l’arc ; puis tirant sur la corde de coton et en tenant la flèche entre deux doigts, elle banda l’arc et la décocha. Elle venait de tuer son premier oiseau ; il s’agissait maintenant d’aller le chercher et de retrouver la flèche. Casser un embout n’était pas trop grave, on pouvait les remplacer, mais il étai plus difficile de trouver ces longs bambous bien droits.


Le hamac se balançait et notre petite fille continuait son rêve, continuait de braver l’interdit. Car les filles, en principe, ne chassaient pas. Elles avaient un rôle dans la société Wayana. Outre la cuisine, elles tissaient le coton pour fabriquer le fil qui servirait à confectionner les hamacs, les cordes des arcs. Elles travaillaient le kaolin et la glaise pour créer des poteries pour la cuisine de tous les jours.

Mais la chasse, elle, était réservée aux hommes et aux garçons. D’ailleurs un de ses grands –frères partait souvent chasser le singe ou le tapir qu’on appelle ici le maïpouri. Souvent elle lui avait demandé la permission de l’accompagner et chaque fois elle avait essuyé un refus.


Mais, ce soir, en rêve rien n’était interdit.


La vieille créole n'a pas fini son récit ce soir là; elle nous a invité à revenir le lendemain pour en savoir davantage. Comme nous, il te faudra attendre la suite demain, lecteur. Que ta nuit soit peuplée des mêmes rêves que Kulinaïlu.


mardi 29 avril 2008

Maraké

J'ai passé trois années à enseigner en Guyane; j'étais alors dans la petite bourgade de Maripasoula, huit cents âmes. J'ai rencontré des tas de gens: indiens Wayanas, Bonis que l'on disait "Nègres marrons", Créoles, Surinamiens, Haïtiens et autres Brésiliens. Carrefour de cultures où il fait bon écouter ce qu'il s'y dit. Je voudrais vous en tirer une histoire qui pourrait être vraie, l'histoire du passage à l'âge adulte chez les Indiens Wayanas. Je n'ai pas personnellement assité à ce qui va se passer mais j'ai écouté ce qu'ils racontaient.

Ecoute ,lecteur!!!


La nuit tombe vite sous l’équateur et Kulinaïlu venait de rejoindre le carbet familial. Elle s’installa avec son plus jeune frère dans un hamac afin d’y passer la nuit.
Dans le lointain, on entendait le moteur d’une pirogue remontant le fleuve Litany.
Le village était composée de cinq à six maisons, qu’on appelle aussi carbet. Elle avait passé la journée en compagnie de sa mère et de sa grand-mère à confectionner des poteries, de celles qui vont au feu.

Elle avait essayé de savoir qui étaient ces Indiens qui étaient venus au village. Elle ne les avait jamais vus auparavant. Il s’agissait en fait d’Indiens venus d’un village surinamien, situé sur le Haut Tapanahoni. Ils appartenaient à la même ethnie qu’eux, c’était des Wayanas. Les Wayanas, descendants des terribles Jivaros, les réducteurs de têtes, était un peuple à présent pacifique mais extrêmement fier.

Ils étaient venus rencontrer le chef de leur village. Mais Kulinaïlu n’avait pas pu en savoir davantage. Elle avait bien vu les vieilles proposer du cachiri, boisson fermentée à base de manioc et elle savait qu’on n’en offrait qu’aux hôtes de marque.

Et Kulinaïlu ne tarda pas à s'endormir, avec en musique de fond les bruits de la forêt…vous savez les inévitables crapauds- buffles, plus larges qu’une assiette creuse ;les singes atèles, appelés quatas qui s’approchent des maisons ;et toute cette multitude d’oiseaux, tous aussi braillards les uns que les autres ;rajoutez à cela les insectes , les cigales et vous avez tout un concert. Vous n'auriez pas pu fermer un oeil mais Kulinaïlu avait l’habitude de sa forêt et de ses bruits.

Et notre petite Wayana se prit à rêver ;elle chassait dans la forêt, loin du village...




Bonne soirée lecteur, laisse toi bercer par ce récit et attend la suite et tu apprendras ce qu'on m'a raconté. J'ai une pensée à la petite Kulinaïlu que j'ai eu en classe ma seconde année au cours préparatoire et qui aujourd'hui doit être une belle et jolie femme...

lundi 28 avril 2008

volée de mots


Hier, j'étais à l'Estaque, les souvenirs remontent d'un temps qui ne reviendra plus. Te dire que je n'ai pas pensé à toi serait mentir à mon lecteur.

Soleil brûlant,

Qui inonde mes terres

Rougeoyante du sang

De mes ancêtres,

Ton feu attise les passions.

Tes ocres s’embrasent

Au crépuscule,

Les ombres s’étirent

Et marquent de leur sceau

La colline proche.


Soir consolant

Qui voile mes colères

D’un livide croissant

Qui vient de naître

Son halo agace ma raison

La roche blanche écrase

La triste noctambule

Qui cette nuit désire

Trouver le repos

Dans sa caboche.



Week-end chargé et semaine sur le chapeaux de roues. Faire le tour des agences immobilières pour trouver un bon logement, les démarches pour trouver la bonne société d'intérim, le bon créneau... Et puis toujours un peu de temps pour le sport.Voilà de quoi occuper une retraite. En ce moment, je suis en correspondance serrée avec le Nigéria et une école consulaire. A suivre donc avec vous!

Bon début de semaine lecteur, la pluie vient juste de nous rattraper!


vendredi 25 avril 2008

Gavroche


Victor Hugo, Gavroche à onze ans.

Gavroche


Il investit la rue, les poings au fond des poches

Gavroche.

Il traine le pavé, jetant avec ivresse

Sa jeunesse.

Et ce pavé qu’il dresse en une barricade

Camarade.

Devant tant de fusils le tient avec brio

Ce héros.

Puis pousse en un élan ce mot avec fierté

Liberté!

Avant que d’enterrer dans un cri guttural

Son idéal .


Liberté, un mot que j'aime décliner... Gavroche a symbolisé la fraicheur de cet idéal . Aujourd'hui la jeunesse a encore quelque chose à nous dire, saurons nous l'écouter sans lui imposer notre point de vue?

A l'heure qu'il est lecteur, il ne me reste plus qu'à te souhaiter une bonne nuit et un doux dimanche.



jeudi 24 avril 2008

Le printemps


Le printemps


Dans le jardin des Hespérides,

Quand vient le temps des chrysalides

Les Dieux convient l’astre du jour

A chanter le temps des Amours.


Lorsque la séduction, le charme,

Pouvoirs magiques qui désarment,

Que les Heures apprirent à Cypris

Mettent leurs amants au supplice.


Qu’Eris demain dépose la pomme de discorde

Et qu’un jeune Troyen à Cythérée l’accorde

Et c’est toute la Grèce qui d’un seul coup s’enflamme

Pour qu’Homère un jour en vers nous les déclame.


Dans ce jardin, Eros te guette ;

Te voilà partie en goguette

Prête à t’empiffrer de plaisir

Et satisfaire tes désirs.


Mais n’oublie pas que le temps passe

Que ton printemps reste fugace

Profite donc de chaque instant

Que te concèdent tes vingt ans.

J'ai voulu ce soir chanter le printemps, m'inspirant de la mythologie grecque et de la grande déesse. Que ta journée de demain soit belle et que la "belle Chypriote" veille sur toi et tes amours.

mercredi 23 avril 2008

Si



Si

Si je me résignais, demain, à défier

Que ce fût par malice, que ce fût insensé,

L’inflexible machine qui se joue à broyer

Les âmes et les vies, prodiguant ses excès.


Je fixerais au Temps des limites certaines

Accordant à mes jours le plus vif intérêt

Volant chaque seconde quand le chant des sirènes

Fatal m’attire vers de putrides marais.


Demain, si je pouvais, j’habillerais mes nuits

De pourpres rêveries, de songes étincelants

Refoulant pour toujours mes craintes enfouies

Pour chasser à jamais mes fantômes hurlants.


Je mettrais à profit, si je pouvais, demain,

L’impossible destin de mon éternité

Afin que l’arc-en-ciel couronnant mon destin

Dévoile le soleil de ma sensualité.


Me voici de retour...Quelques jours passés auprès d'une Maman bien fatiguée . Nous avons pu partager une après-midi de dimanche en famille avec mes nièces et ma belle-soeur. Je viens vous visiter dans la soirée... Que votre après-midi soit d teintée de douceurs ensoleillée.






jeudi 17 avril 2008

Intempéries

Intempéries




Bulles d’espoir

Crevant mon ciel de lit

Lorsque le noir

Illumine mes nuits.


Vent de tendresse

Murmurant sur mes terres

Quand tes caresses

Deviennent nourricières.


Vagues d’amour

Déferlant sur mes côtes

Peau de velours

tes dix doigts barbotent.


Quel ouragan

Charroyant nos passions

Comme un tyran

Soumet notre affection.







vagalam

http://patricia.marmier.free.fr/accueil_us.htm


Que ta nuit soit douce lecteur, je finis doucement de régler mes problèmes en réinstallant tout ce qui doit l'être.



eh bien!!!

Me revoici de passage parmi vous pour vous rassurer un peu. Un problème technique sur la gravure m'a fait consulter mon assistance dépannage. J'ai fait des sauvegardes de ce que j'avais sur mon bureau et refait un formatage... Mais je n'ai pas sauvegardé mes adresses mails, mes boites mails... J'attendrai que vous m'écriviez pour vous répondre et retrouver votre adresse.
En attendant, je remets en route mes programmes et un peu d'ordre sur ce bureau...A vous retrouver ce soir!

lundi 14 avril 2008

Le diable dans sa boite


Le diable dans sa boite


Le diable dans sa boite peut rester où il est

Qu’il sache que je n’ai rien à lui demander

Ni libéralité, ni bonté, ni faveur

De lui je ne serai jamais le débiteur.


Le démon peut toujours se frotter à mon âme

Il peut sans fin chercher à trouver le sésame

Qui me condamnerait durant l’éternité

A brûler dans les flammes en toute indignité.


Méphisto peut toujours jouer les tentateurs

Je préfère ma vie habitée de mes peurs

Que j’habille d’amour ,de paix et de tendresse,

De ces petits bonheur que chaque jour m'adresse.



ah lecteur! je t'en souhaite tout autant, à commencer par une douce nuit!

samedi 12 avril 2008

la comtoise

Comment se retravaille un poème?
Celui ci écrit en 2005, n'avait aucune rime.
J'ai donc repris le poème initial pour créer des vers supplémentaires, gardant l'idée première...

Ici, le temps, le Temps, celui qui passe inexorablement. Celui qu'il ne faut pas négliger, le temps de l'Amour, le temps de l'Amitié, mais aussi celui des joies, des plaisirs et enfin celui de la mort...

Comtoise


Quand je vois ma comtoise

Et son lourd balancier

Qui égrène nos heures

De sa vie bien rythmée,

J’avise ses aiguilles,

Les compare à nos vies

Et me sens bien narquoise

De vouloir oublier

Que dans chaque demeure,

Que dans chaque famille,

Leur trotte se poursuit.


Les aiguilles évoluent

Dans un espace clos ,

L’une court après l’autre,

Se rencontrent un instant,

Et du bout de leurs doigts

Se frôlent tendrement.

Ces amies assidues

Qui ,depuis le berceau,

Montrent qu’ elles sont nôtres,

Vont, dans un même élan,

Partager leur émoi

Et leur attachement.


La plus grande dépasse

Et gagne du terrain,

La petite patiente

Attendant son amie

Pour bavarder un peu

Puis se laisser doubler.

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Mais quand on parle d’elles

Toujours on associe

Les minutes et les heures

Il est midi moins dix

Deux heures quarante-cinq.

Sur leur piste de danse,
Entre verre et métal
On voit se succéder
Et le jour, et la nuit
Les deux aiguilles ensemble
sur un tic tac d'enfer
Vous tournent une valse.
En rythme est soutenu
Un tempo bien marqué
Allegro ma non tropo.
Elles tournent de concert…

Et quand une main ferme
Saisit le contrepoids,
Bloquant le balancier,
Les deux aiguilles ensemble
Arrêtent leur concert
Et saluent la famille
Par la mort endeuillée
Dans un profond silence.
Même l'évènement
Ne les sépare pas


(en construction)


Au rythme de mon travail et du temps que j'y passe... Lecteur que la fin de ton samedi te soit que pure douceur...

jeudi 10 avril 2008

Pensées clandestines...

Pensées clandestines…

Coquine,

Tes zones inexplorées

Ne prendront de repos

Qu’à mon acceptation.


Câline,

Sur tes lèvres sucrées

Je cueille l’abricot

De ton adoration.


Gamine,

Mon plaisir préféré

Te voler un bécot

Objet de tentation.


Féline,

Mes ongles acérés

Tout au long de ton dos

Tracent de longs sillons.


Chagrine

Quand tes airs effarés

Devant mon caraco

Déprécient ta passion.


Ici vous retrouverez un collectif d'artistes dont Florence CestaC.

http://www.sol3art.com/artistes_fr.shtml


Le Preux Chevalier est parti, vers de nouvelles conquêtes... vers des terres lointaines et je ne sais s'il reviendra? La muse continue donc à s'amuser de tout et de rien. Que votre soirée soit douce et agréable.

mercredi 9 avril 2008

Mistral

Mistral

Les arbres se secouent, la poussière s’envole,

Les drisses dans les mâts poussent une barcarolle

Que les marins entendent, assis au bout du quai,

Quand la mer se déchaîne, que l’air devient frisquet,

Que les paquets de mer se fracassent joyeux

Sur les digues de pierre en soldats victorieux

Que les nuages noirs qui soudain se disloquent

Laissent à notre ciel l’azur sans équivoque

Les femmes de marins qui à genoux implorent

La Dame de la Garde pour que tous rentrent au port

Nous autres Marseillais vivons avec ce vent

Que l’on nomme mistrau lorsque l’on a l’accent

Et il "bouffe*" aujourd'hui... Que ta journée soit belle lecteur, je vais passer la mienne bien au chaud.

*bouffer: souffler fort

mardi 8 avril 2008

Est-il encore temps...

Est-il encore temps…

Est-il encore temps de te parler d’amour ?

Te dire les mots doux qu’on se plait à entendre ?

De vouloir retenir ce qu’on veut te reprendre ?

Je préfère garder mes airs de troubadours.


S’il me reste toujours des forêts à abattre,

Le jardin de douceur où cultiver mes fleurs,

Le chemin de tendresse que foulent mes valeurs

Remplacent à coup sûr le besoin de me battre.


Dure le souvenir de nos heures fiévreuses

L’empreinte sur ma peau de tes mains délicates

Le goût de tes baisers sur mes lèvres incarnates

Reste que les amours demeurent victorieuses.




Bienvenue à mes nouveaux lecteurs et aux anciens que je n'oublie pas ; je vous remercie pour les traces si sympathiques que vous me laissez. Ma Maman a eu son médecin hier qui lui a prescrit une nouvelle prise de sang et qui viendra la voir bientôt. Mais je crois bien qu'elle a pris goût à ma présence auprès d'elle.

Que ta journée soit douce et que le soleil brille dans ton coeur à défaut de le voir dans ton ciel.


lundi 7 avril 2008

La rose et le jardinier

La rose et le jardinier

Comme chaque matin, elle écoutait les bruits

Du jardin qui s’éveille, qui renaît à la vie :

Les oiseaux qui gazouillent dans les arbres voisins

Les carpes qui frétillent au milieu d’un bassin

La vive sauterelle qui soudain se détend

La belle libellule au-dessus de l’étang

Qui rase l’onde claire de ses ailes moirées

Le cygne souverain qui se sait admiré

Les jolis papillons qui dansent une ronde

La chaleur du soleil qui pénètre le monde

Elle entendait, au loin, le pas du jardinier

Qui, de sa marche vive, entraînait les graviers.

Sans doute venait-il comme chaque matin

L’assurer de je t’aime et forcer son destin …


Il a suivi sa route, sans tourner le regard

Vers celle auprès de qui il buvait le nectar

Et la rose a rougi de chagrin et de peine

Une goutte a perlé du calice, humaine.



Retour chez moi après deux jours passés à Marvejols auprès de ma maman ; sa santé n'est pas florissante et je m'inquiète bien un peu. Lecteur que ta journée soit sereine et douce comme ce matin de printemps.

jeudi 3 avril 2008

Mouillages

Ce soir la mer m'inspire et en particulier les Cap Horniers;envie de Chili, d'Argentine, envie d'Amérique latine. J'ai retrouvé une volée de mots que je n'avais jamais finie; une volée qui m'a inspirée.


Je viens de faire une journée d'ambulance qui mettra un peu de beurre dans les épinards. Mais ce n'est que pour un jour, sans doute. Si demain je n'ai pas de boulot, je partirai en Lozère passer trois jours pour rentrer dimanche soir. Une Maman qui n'est pas encore tout à fait rétablie et à qui je manque.


Mouillages


Je connais des marins qui ont connu l’enfer

De la Terre de Feu jusques aux Rugissants

Visages burinés par tous les océans

Leurs vents tempétueux et leurs paquets de mer.


Capitaines au long cours, boscos ou timoniers

Mousses et matelots, gabiers, mécaniciens,

Ont mis le cap au sud en ces temps diluviens

Pour franchir le cap Horn à bord de leurs voiliers.


Quand le soleil s’enflamme et leur brûle la peau

Qu’au détour d’un iceberg ils voient des cachalots

Ou que dans la tourmente les vagues scélérates

Dressent devant leurs yeux des digues indélicates


Présents à la manœuvre, ils sont là, sur le pont,

Grimpant dans la mâture, accrochés aux cordages

Et du gaillard d’avant jusqu’au mât d’artimon

Coiffés de leur suroit, ils se jouent du tangage.


On entendait alors les chansons à hisser

Les lames qui mugissent, le bâtiment qui craque

Les hurlements du vent se jouant des agrès

Et les voiles qui claquent dans ce vent démoniaque.


Après avoir subi l’océan chicanier

Les cieux chargés de neige, les mers remplies d’écueils

Ils cherchent une rade où faire leur entrée,

Un port où ils pourront recevoir bon accueil.



Commencée en 2005 (pour les deux premiers vers ) et terminée le 3 avril 2008.

Lecteur laisse toi emporter vers ces contrées lointaines et rêve un peu avec moi. Mer calme!

Douce nuit.

mercredi 2 avril 2008

Dans un chuchotement

Mes nuits sont courtes et ce soir peut être, la fatigue me gagnant vais-je dormir.

Je reviens vous voir ce soir avec une fiction, partie de quelques mots d'un premier vers: "dans un chuchotement". Comme bien souvent chez moi! Et comme bien souvent je dérape, ne terminant pas ma rimaille comme je l'avais souhaitée au départ. Je vous la livre donc ainsi.

J'aurai voulu en faire un chuchotement intérieur pour rendre hommage à mon poète préféré et à ses voix intérieures: Victor Hugo. je n'aurai été capable que de chuchotailler!

Dans un chuchotement

Dans un chuchotement, mon âme,

Sereine, écoute cette voix

Qui te racontera la flamme

De cet amant en désarroi :

Je ferai de ce tas de pierres

Le plus généreux des jardins

Pour lui je bêcherai la terre

Et cultiverai à dessein

Les simples qui apaisent le cœur,

Je préparerai des breuvages

Pour l’amener à la douceur.

Qu’il voit de l’amour le visage !

Qu’il sente en lui grandir la paix !

Que ses jours baignés de soleil

Soulagent enfin toutes ses plaies !

Que tous ses sens soient en éveil !


écrit le 2 avril 2008 à Marseille.


Chuchotement de dos de Françoise Naudet dont je vous invite à visiter la page si vous aimez la sculpture.

http://www.dicart-net.fr/PHOTOS/NAUDET/Img0000.htm

Lecteur, que ta nuit soit douce et apaisante.

mardi 1 avril 2008

Combien…

Combien…

Combien s’écouleront de saisons et d’années,

De jours interminables avant de nous trouver?

Si Cronos a placé des bâtons dans nos roues

Qu’il sache que jamais nous craindrons son courroux.


Combien d’heures à attendre au regard de nos vies

Avant que de ne voir nos visages épanouis?

L’espace d’un moment où ouvrant ton message

Nous compterons les jours pour ne plus être sages.


Combien s’égrèneront de minutes insensés

Pour que nos doigts émus osent enfin se toucher

Caresser nos visages, nous tenir par la main,

Regarder les étoiles en attendant demain?


Et combien de secondes sur l’éternité

Avant que nos deux corps puissent enfin fusionner ?

Le temps de ces instants que nous volons au Temps

Sera le temps des larmes de mon bonheur présent.




La plume a encore du mal à retrouver le chemin de l'encrier, elle se sent si seule. Elle était double. Les jours s'écoulent mieux que les nuits. Merci de vos mots de soutien, vos bonjours...
Lecteur que ta journée soit ensoleillée et belle.