2. Quand…
2. Quand…
Quand les encres séchaient au fond de l’encrier,
Ils ne leur suffisaient que la vue d’un sourire,
Un geste d’amitié pour se liquéfier
Afin que le poète trouve le goût d’écrire.
Quand les stylets, jadis, légers ou incisifs
Parcouraient les feuillets posés sur l’écritoire
Ne trouvaient que des vers ennuyeux et poussifs
Il fallait un déclic pour en conter l’histoire.
Alors, dans un soupir, la Muse paresseuse
Errait nonchalamment, refusant son concours
A l’aède maudit, à l’âme ténébreuse.
La journée inféconde, la nuit improductive
J’attendais, sans y croire, l’improbable retour
Pour vous ouvrir mon cœur, psyché méditative.
3 commentaires:
rattrapage, en beauté - merci
Quand les sèches encraient au fond du sablier,
Il ne leur suffisait que du temps à étirer,
Pour que se liquéfient leurs rires.
Accompagnées des oursins
Dans le petit bassin.
Pour que,le peintre ,d'un geste se mette à les écrire.
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en liaison avec votre écrit bien sûr, mais aussi le souvenir des toiles de Picasso au musée d'Antibes: plusieurs toiles comportant des seiches et des oursins
Et au sujet de l'encre, je viens de trouver ce texte de Michael Glück...
la phrase
commence là, s’est écrite pour effacer celle qui continue et fut pourtant première et la répétant, celle qui commence, recommence, perle jetée au feu ne reste que la cendre, la répétant, la répétant, c’est l’invention de l’encre qui vient, une calcination avant la pluie ou le dessin des larmes dans la poussière, le dessein, le destin, les pulsations qui donnent folie à douleur, ce harcèlement qui ronge de l’intérieur, l’obéissance inéluctable à la voix et la loi avalées ; encre, bile fétide, humeur noire, présence ruminée, ressassée, reproche fait au temps qui dure, qui tient, ne lâche pas, encre à pattes de mouches qui vibrionnent, déposent leurs œufs de silence qui vont germer germiner pulluler dans ce qui reste de la chair avant le moment où il faudra oublier
Michaël Glück
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