à Susan
Au fond de la forêt se trouve une clairière
Où tous les habitants font classe buissonnière
Et pour plaire à ses gens, le roi des animaux
Organise un concours, sous le royal ormeau.
« Que l’on fasse savoir, qu’à compter de ce jour,
Nous recherchons des stars pour chanter à la cour.
Nous voulons écouter, comme au temps des Splendeurs,
D’incroyables talents de première grandeur.
Allons ! Que l’on prépare cette compétition
Qu’un jury de trois membres juge les prestations.
Quiconque se présente sera le bienvenu ;
Et dès que le héraut nous sera revenu
Des confins du royaume commenceront les joutes ».
Des jeunes par milliers, joyeux, se mettent en route,
Afin d’illuminer le palais du monarque.
Qui vient, guitare en main, sachant mener sa barque,
Au milieu des requins du showbiz impavides
Pousser la chansonnette à un public languide ;
Qui s’approche anxieux, la peur noué au ventre,
De se faire éjecter comme il arrive au chantre,
Lorsqu’une fausse note fuse de son gosier ;
L’une arrive effarée, trémoussant son fessier,
Sur le rythme endiablé d’une salsa-ragga
L’autre, effarouchée de vivre une saga,
Module une complainte plutôt qu’une romance…
Enfin c’est le grand soir. Tout le monde est en transe.
La salle bon-public respecte les applauses.
Un lapin de garenne atteint de couperose
Sur singin’in the rain nous danse des claquettes ;
Le cygne du jury sur le buzzer se jette
Ne pouvant supporter d’entendre saccager
Un air aussi célèbre qu’il venait d’outrager.
Un gros hippopotame, à la voix de ténor
Pousse le « sol può dir »que chantait Agenor*
Le jury , lui, préfère, malgré sa prestation,
Entendre un air moderne que cette orchestration.
Trois p’tits tours et s’en va cette jeune gazelle
Dont la voix de crécelle déplait à l’hirondelle
Critique d’art connue des milieux artistiques.
Grattant avec talent sa guitare acoustique
Un grillon langoureux aux accents de crooner
Swingue une mélodie digne des bateleurs.
Et pendant des soirées défilent des bimbos,
Des pin-up de tout poil à la voix de corbeau
Que chacun applaudit, admirant leur plastique,
Sans écouter leurs plaintes aux accents chaotiques.
Les membres du jury, écoutant le public,
Notent avec complaisance leurs sanglots frénétiques
Plus tard quelques bellâtres, aux voies de pulmonaires,
Hurlent dans leur micro et se roulent à terre,
Provoquent l’hystérie d’une salle profane
Faisant fuir à coup sûr les quelques mélomanes.
Quelques mâles play-boys arborent leur dégaine
De beaux éphèbes en rut, à la mine hautaine
Gémissent leurs couplets, se tortillent sur scène
Singeant pour le public leurs contorsions obscènes.
Soudain le rideau s’ouvre et le public hilare
Voit une concurrente timide et rondouillarde
S’approcher mollement près des feux de la rampe :
Elle n’a rien d’une star encore moins d’une vamp.
Le jury se détend, il va dans un instant
Pouvoir la brocarder et passer du bon temps.
L’un se frotte les mains, l’autre adopte une pose
Désinvolte, moqueuse, dédaigneuse si j’ose
Tandis que la troisième qui enflamme la salle
Par des cris malfaisants anime la cabale.
Et dans ce brouhaha une romance exquise
S’élève dans les airs avec telle maîtrise
Que, les yeux arrondis, les membres du jury
Ecoutent sans mot dire…plus personne ne rit.
Car c’est la voix d’un ange qui monte vers les cieux,
D’une pureté rare aux accents harmonieux.
La foule, alors, se tait, subjuguée par les sons,
Se lève, émerveillée, parcourue de frissons,
Applaudit à tout rompre et fait une ovation,
A cette candidate pour sa contribution.
Le conseil ébahi reconnait ses erreurs
Elle reçoit son prix des mains de son Seigneur.
Où tous les habitants font classe buissonnière
Et pour plaire à ses gens, le roi des animaux
Organise un concours, sous le royal ormeau.
« Que l’on fasse savoir, qu’à compter de ce jour,
Nous recherchons des stars pour chanter à la cour.
Nous voulons écouter, comme au temps des Splendeurs,
D’incroyables talents de première grandeur.
Allons ! Que l’on prépare cette compétition
Qu’un jury de trois membres juge les prestations.
Quiconque se présente sera le bienvenu ;
Et dès que le héraut nous sera revenu
Des confins du royaume commenceront les joutes ».
Des jeunes par milliers, joyeux, se mettent en route,
Afin d’illuminer le palais du monarque.
Qui vient, guitare en main, sachant mener sa barque,
Au milieu des requins du showbiz impavides
Pousser la chansonnette à un public languide ;
Qui s’approche anxieux, la peur noué au ventre,
De se faire éjecter comme il arrive au chantre,
Lorsqu’une fausse note fuse de son gosier ;
L’une arrive effarée, trémoussant son fessier,
Sur le rythme endiablé d’une salsa-ragga
L’autre, effarouchée de vivre une saga,
Module une complainte plutôt qu’une romance…
Enfin c’est le grand soir. Tout le monde est en transe.
La salle bon-public respecte les applauses.
Un lapin de garenne atteint de couperose
Sur singin’in the rain nous danse des claquettes ;
Le cygne du jury sur le buzzer se jette
Ne pouvant supporter d’entendre saccager
Un air aussi célèbre qu’il venait d’outrager.
Un gros hippopotame, à la voix de ténor
Pousse le « sol può dir »que chantait Agenor*
Le jury , lui, préfère, malgré sa prestation,
Entendre un air moderne que cette orchestration.
Trois p’tits tours et s’en va cette jeune gazelle
Dont la voix de crécelle déplait à l’hirondelle
Critique d’art connue des milieux artistiques.
Grattant avec talent sa guitare acoustique
Un grillon langoureux aux accents de crooner
Swingue une mélodie digne des bateleurs.
Et pendant des soirées défilent des bimbos,
Des pin-up de tout poil à la voix de corbeau
Que chacun applaudit, admirant leur plastique,
Sans écouter leurs plaintes aux accents chaotiques.
Les membres du jury, écoutant le public,
Notent avec complaisance leurs sanglots frénétiques
Plus tard quelques bellâtres, aux voies de pulmonaires,
Hurlent dans leur micro et se roulent à terre,
Provoquent l’hystérie d’une salle profane
Faisant fuir à coup sûr les quelques mélomanes.
Quelques mâles play-boys arborent leur dégaine
De beaux éphèbes en rut, à la mine hautaine
Gémissent leurs couplets, se tortillent sur scène
Singeant pour le public leurs contorsions obscènes.
Soudain le rideau s’ouvre et le public hilare
Voit une concurrente timide et rondouillarde
S’approcher mollement près des feux de la rampe :
Elle n’a rien d’une star encore moins d’une vamp.
Le jury se détend, il va dans un instant
Pouvoir la brocarder et passer du bon temps.
L’un se frotte les mains, l’autre adopte une pose
Désinvolte, moqueuse, dédaigneuse si j’ose
Tandis que la troisième qui enflamme la salle
Par des cris malfaisants anime la cabale.
Et dans ce brouhaha une romance exquise
S’élève dans les airs avec telle maîtrise
Que, les yeux arrondis, les membres du jury
Ecoutent sans mot dire…plus personne ne rit.
Car c’est la voix d’un ange qui monte vers les cieux,
D’une pureté rare aux accents harmonieux.
La foule, alors, se tait, subjuguée par les sons,
Se lève, émerveillée, parcourue de frissons,
Applaudit à tout rompre et fait une ovation,
A cette candidate pour sa contribution.
Le conseil ébahi reconnait ses erreurs
Elle reçoit son prix des mains de son Seigneur.
J'ai voulu ici rendre hommage à une grande dame de la chanson: Susan Boyle...Voilà donc ma discussion avec Ether, que je remercie ici encore.
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2009-04/2009-04-14/article_susan-boyle.jpg&imgrefurl=http://www.20minutes.fr/article/319785/People-Susan-Boyle-la-nouvelle-coqueluche-des-Britanniques.php&usg=__a8_kg3jQ17n4gbd6UBQYkiNWth8=&h=369&w=590&sz=27&hl=fr&start=1&sig2=K55hNwioHbJY2M3bRB3I-Q&um=1&tbnid=Tygcm_5aFIm4YM:&tbnh=84&tbnw=135&prev=/images%3Fq%3Dsusan%2Bboyle%26hl%3Dfr%26um%3D1&ei=hpsASvTuGdnF-QaH__myAg
http://www.programme-tv.net/news-tv/buzz/5118-video-susan-boyle-humiliee-kind-of-people/
Passe une douce soirée lecteur.
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2009-04/2009-04-14/article_susan-boyle.jpg&imgrefurl=http://www.20minutes.fr/article/319785/People-Susan-Boyle-la-nouvelle-coqueluche-des-Britanniques.php&usg=__a8_kg3jQ17n4gbd6UBQYkiNWth8=&h=369&w=590&sz=27&hl=fr&start=1&sig2=K55hNwioHbJY2M3bRB3I-Q&um=1&tbnid=Tygcm_5aFIm4YM:&tbnh=84&tbnw=135&prev=/images%3Fq%3Dsusan%2Bboyle%26hl%3Dfr%26um%3D1&ei=hpsASvTuGdnF-QaH__myAg
Elle avait déjà vécu ça en 1994...
http://www.programme-tv.net/news-tv/buzz/5118-video-susan-boyle-humiliee-kind-of-people/
Passe une douce soirée lecteur.
22 commentaires:
Ah Muse encore une rimaille de qualité ça devient presque lassant ! Non, je plaisante bien sûr et vos rimes m'enchantent (quel à propos ! :-)) mais je soupçonne nos amis les anglais, perfides vous le savez, d'avoir orchestré tout ça. Le show parait téléphoné dès les huées du début jusqu'aux houras de la fin ! Je suis skeptikal comme ils disent même si ce qui reste après mes doutes c'est sont indéniable talent. Des bises Muses, qui s'amuse à la façon de Jean !
un vrai ton de fabuliste pour une histoire vraie
Reste à savoir si le talent l'emportera, in fine.
Pas évident.
Elle une voix d'ange...
Bonne journée
Bisous
Viviane
Juste une erreur dans la rime je pense qu'il s'agissait de prendre la pose.
Soit dit en passant, il est encore heureux que le véritable talen soit reconnu.
Bises.
que ferai-je sans toi François?...merci pour cette remarque très juste...je viens de me corriger.
Captivante cette rimaille, je n'aime pas ce mot..... C'est tout simplement magnifique et je t'en félicite Muse... Oui une belle voix cette dame et il doit y en avoir de nombreuses dans l'anonymat... Bonne soirée et bon week-end prolongé.
comme toi, j'ai été émue par sa prestation, et je suis émue par la tienne
Bisou Muse, toujorus e nforme je vois pour la rimaille... et ta maman ça va ?
Tu as le talent au bout de ta plume et Susan au bout de sa voix. Je t'ai envoyé un mail. Bonne nuit Muse.
Comme quoi Susan a raison de persévérer, surtout en raison de sa situation professionnelle.
J'ai beaucoup apprécié aussi ta poésie, mais est ce qu'il ne faut pas la traduire dans la langue de Shakespeare pour Suzan ?
Je suis impatient par contre de t'entendre chanter.
Très original. Susan l'est aussi.
Pour l'instant, elle n'a reçu aucun salaire...
Je ne suis pas restée longtemps en Russie, juste une année scolaire et j'étais très jeune. J'avais presqu'oublié cette période jusqu'à ce que je retrouve ces photos.
Je n'ai pas vraiment su tirer parti de cette opportunité....
Bonne soirée
Bisous
Viviane
J'ai comme beaucoup, découvert cette dame à la voix d'ange à la télé, comme quoi, le talent arrive toujours à qui sait persévérer, il n'y a pas que les top-models qui ont le droit au succès, il est bon de reconnaître les vrais talents.
Merci pour cet hommage, par ce beau texte, rendu à une grande chanteuse.
Bonjour, Muse! Comment vas-tu? Tu sembles remonter la pente et j'en suis heureuse. Tes poèmes sont toujours aussi beaux.Bon dimanche à toi! Arlette.
yes j'adore ton texte.
BBB
Ether
Oui, une voix splendide, émouvante, incroyable...
Un très hommage que tu lui rends, Muse.
Belle et douce journée à toi.
Quel beau et long poème, dans la lignée de De La Fontaine…
Direction Marseille..... il est 5 h
Vraiment très belle fable que tu nous as faite là!!!!
Mââââgniiifiiiiiique!!!
bises muse
J'espère que tu vas bien?
Bisous
Viviane
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