vendredi 24 avril 2009

en construction...

Un grand merci pour vos visites, toujours aussi gentilles. Je viens de passer quelques jours avec une bonne grippe. ..une partie de la journée au lit avec de la fièvre. Avant de repartir en Lozère pour la semaine, auprès de celle qui m'a donné le jour, j'aurai aimé vous mettre une rimaille, proposée par Ether. Ether n'a pas de blog mais je suis très souvent en contact avec elle. Avec Marie nous formions un bien joli trio d'amies.
Je ne vous dévoilerai le thème que lorsque la fable sera terminée.




Au fond de la forêt se trouve une clairière
Où tous les habitants font classe buissonnière
Et pour plaire à ses gens, le roi des animaux
Organise un concours, sous le royal ormeau.
« Que l’on fasse savoir, qu’à compter de ce jour,
Nous recherchons des stars pour chanter à la cour.
Nous voulons écouter, comme au temps des Splendeurs,
D’incroyables talents de première grandeur.
Allons ! Que l’on prépare cette compétition
Qu’un jury de trois membres juge les prestations.
Quiconque se présente sera le bienvenu ;
Et dès que le héraut nous sera revenu
Des confins du royaume commenceront les joutes ».
Des jeunes par milliers, joyeux, se mettent en route,
Afin d’illuminer le palais du monarque.
Qui vient, guitare en main, sachant mener sa barque,
Au milieu des requins du showbiz avides
Pousser la chansonnette à un public languide ;
Qui s’approche anxieux, la peur noué au ventre,
De se faire éjecter comme il arrive au chantre,
Lorsqu’une fausse note fuse de son gosier ;
L’une arrive effarée, trémoussant son fessier,
Sur le rythme endiablé d’une salsa-ragga
L’autre, effarouchée de vivre une saga,
Module une complainte plutôt qu’une romance…
Enfin c’est le grand soir. Tout le monde est en transe.
La salle bon-public respecte les applauses.
Un lapin de garenne atteint de couperose
Sur singin’in the rain nous danse des claquettes ;
Le cygne du jury sur le buzzer se jette
Ne pouvant supporter d’entendre saccager
Un air aussi célèbre qu’il venait d’outrager.
Un gros hippopotame, à la voix de ténor
Pousse le « sol può dir »que chantait Agenor*
Le jury , lui, préfère, malgré sa prestation,
Entendre un air moderne que cette orchestration.
Trois p’tits tours et s’en va cette jeune gazelle
Dont la voix de crécelle déplait à l’hirondelle
Critique d’art connue des milieux artistiques.

*Tiré du « Roi Pasteur », un opéra de Wolfgang Amadeus Mozart

http://www.deezer.com/track/772338

Je vous dis donc à très bientôt; je rentrerai dimanche soir prochain... Bonne semaine à toi lecteur.

samedi 18 avril 2009

Au quatre vents…

Je chevauche les vents que forge ma Provence
Qu’en ses cieux tourmentés l’on trouve en abondance,
De longs nuages blancs s’effilent à l’horizon

En un puissant galop, j’écoute leur chanson.

Venant de hauts sommets, sur l’un je caracole

M’insinuant partout où ses sabots désolent

La chaumière indigente ou le palais d’un roi
Laissant ici famine et là grand désarroi.

J’en enfourche un second, venu de l’Italie,
Qui place au cœur des gens peine et mélancolie
Lorsque sa mélopée, de battre la campagne,
Instille peu à peu la folie qui vous gagne.


Perchée sur le troisième, arrivant du désert,

Je soulève les sables dans sa course d’enfer
Répandant sur la terre l’arène de ses dunes,
Fléaux venus du ciel, reflets de l’infortune.

Que la mer se déchaîne, que les embruns dispersent

Leurs fines gouttelettes sournoises et perverses

Vous me verrez, alors monter le quatrième

Dans une cavalcade que sa furie essaime.


Plaintes et gémissements sortent de notre Terre;
Si la lune, un jour, s’enfonce dans la mer,

Que le soleil trépasse à sa dernière éclipse

Voyez les Cavaliers, craignez l’Apocalypse !





Ce ne sont pas moins de 32 vents qui soufflent en Provence et souvent, à tort, on ne parle que de mistral. Pourtant à chacune des directions de la rose des vents correspond un vent particulier :

la tramontane, la bise, la tramontane grecque ou vent de la montagne, le vent du Ventoux, l'aquilon ou le grec, la cisampe, la lombarde ou levant grec, la bise brune, le levant, le vent roux, le vent blanc ou levant sirocco, le marin blanc, l'autan ou sirocco, le vent chaud, le vent du soleil ou sirocco du midi, la brise du sud, le marin ou vent du sud, le vent d'en-bas, le labech du sud ou vent de Foix, le vent-larg ou largade, le labech ou garbin, le vent des dames ou le zéphir, le vent du ponant, le vent du Rhône, le ponant ou vent de Narbonne, la traversière, le mistral du ponant ou le mange-boue, le cers, le mistral ou vent Terrien, le vent d'en-haut, la bise ou tramontane mistral, la bise droite ou bise d'en-haut.

Que ton samedi soit un samedi de repos, de douceur et de calme...

mercredi 15 avril 2009

feu d'artifices

un retour un peu difficile, une maman pas au top mais va falloir que je me booste...
Je me sers du thème des imptomptus pour composer ici une nouvelle rimaille



Fabuleuses pépites du fond de tes pupilles
Eclairant ton regard de ses mille escarbilles,
Unies à ton regard couleur aigue-marine
Dansent la geliana à l’âme sarrazine.
Au cœur de la nuit noire, elles fusent soudain
Resplendissantes au ciel sombre et sibyllin
Tantôt bouquets d’étoiles tantôt pluie bariolée,
Impériales pivoines que l’on voit s’étioler,
Feux de Bengale , jets, soucoupes et chandelles
Incendiant, sans fin, au milieu de mon ciel,
Créant pour mon bonheur de somptueux tableaux,
Exprimant ton désir pointant à fleur de peau
Sentiment me montrant ta passion, ton ardeur…



A bientôt de venir vous lire- tout à l'heure...
Bonne nuit à toi lecteur!

mercredi 8 avril 2009


Sorti de chez Ariaga ou de chez Brig,( que je salue ici et remercie) je ne m'en souviens plus... cette barque échouée.
J'avais mis cette photo et un titre échouage sur une page word que j'ai voulu travailler ce soir.


Echouage

Les hauts-fonds vers lesquels m’a entraînée la Vie,
Ballotée par les vagues, sans fin inassouvies,
Drossée par le Destin sur des rochers funestes

Me laissent dans la fange que mes tourments infestent.

Et le temps, immuable, parachève son œuvre
En actes réfléchis mais prompt à la manœuvre
Démantelant d’abord ma carcasse épuisée

S’attaquant à la lisse, pourrissant les bordés.

Il m’abandonne là, exsangue sur la grève

Attendant, patiemment, que dans la boue je crève,

Soumise à tous les vents et les intempéries
Jubilant par avance lorsque je dépéris.

Il sait que plus jamais je ne prendrai la mer,
Que je ne fendrai plus, grâce à ma proue altière,
Les flots des océans sages ou déchaînés
Puisque sur cette terre me voici aliéné.



Quelques news de ma Maman , 88 ans depuis le 3 avril! Peu de sommeil, encore moins de nourriture et la déception de se sentir lâchée par ses petits enfants. Solitude immense. Un syndrome de glissement que je ressens de plus en plus.
Pour moi, statu- quo...j'attends la fin de ce traitement pour aller voir à nouveau ce cher toubib et lui parler de ce que je qualifie d'innommable: la douleur lancinante.

Bonne soirée lecteur!