
Pasodoble
Le 30 juin, j’étais invitée par la maman d’un danseur à voir un spectacle de danse moderne ; une de mes lointaines cousines comme elle même aime à le dire. Nous sommes en réalité issues de germains, puisque nos deux mères sont cousines germaines.
La soirée a commencé au foyer de la Criée où nous avons partagé le repas avec Gildas, son danseur de fils, parlé avec lui de son fils né récemment. Puis il nous a quitté pour aller se préparer.
Dans le cadre du festival de Marseille, Michel Kéléménis associé à Philippe Fénelon nous ont donné un spectacle de qualité.
Lorsque le rideau s’ouvre la scène est dans le noir. Sur une musique que je qualifierai de moderne( mes goûts vont plutôt sur le très classique), les danseurs à genoux tirent un rideau noir qui découvre un croissant de lumière qui en s’élargissant deviendra l’arène. Sur le fond de la scène et sur les côtés sont tendus des rideaux, voiles noirs.
Deux danseuses entre et se mettent à taper dans leurs mains comme le feraient les danseuses de flamenco. Progressivement les jambes entrent en jeu puis tous le corps. Et ce nouveau pas reste à partager. Les quatre danseurs entrent à leur tour. Ils semblent s’initier à cette danse tout comme l’ont pu faire les danseuses.
Parfois des thèmes de pasodoble viennent interrompre la musique et ce côté plus dansant amènent des danses à deux faites d’enlacements, de luttes et de rejet. L’on vit là dans une perpétuelle dualité entre vie et mort, ombre et lumière à tel point que l’on n’arrive plus à savoir si cette arène est un lieu de vie ou un lieu de mort de mort ; si la danse qui s’effectue derrière le voile noir appartient encore au monde des vivants .
Certains thèmes sont repris à l’identique d’un côté ou de l’autre de ce rideau, transposition ou réplique parfaite. Puis vient le moment de la corrida où là encore on retrouve cette forte dualité et l’on retrouve cette danse qui accompagne le torero dans l’arène.

Pour une première, c’était la première fois que j’assistais à de la danse moderne, ce fut une révélation. Même si néophyte je n’ai pas tout saisis, cela m’a donné à réfléchir. Grand thème de toute manière qu’est cette dualité ombre lumière, vie et mort, bien et mal, ying et yang…

Personnellement j’ai été plus « choquée » par la musique que par la danse. Le public a fait un véritable triomphe à ce spectacle. Pourtant, pourtant, j’ai entendu dire ici ou là que les critiques n’avaient pas trop aimé…Mais qui donc fait le succès ?

Fin de soirée avec l'artiste, sa maman et sa grand-mère...