mardi 30 décembre 2008

neige à Marvejols

Finalement je l'ai eu mon Noël blanc! La neige que vous avez pu voir à la télévision était bien là! 60cm ne disparaissent pas aussi vite que ça! Du coup Marvejols a eu son temps de célébrité.




en montant sur la route de Goudard!



la neige sur les plateaux(au fond les Causses)

le jardin de ma Maman, le premier matin

les groupes électrogènes venus dépanner la ville...un quarantaine sur l'Esplanade.
Ils viendraient de Bordeaux et resteraient là jusqu'en février.

d'autres arrivent des fermes qui ont retrouvé le courant

tempête de neige deux jours avant que je ne reparte...5 cm en 1/2 heure

et le jardin se recharge un peu plus!

la côte de Goudard côté Marvejols...le verglas nous a obligé de faire demi tour et de prendre l'autoroute

Et là, je dois dire que je prends un peu de repos; la fatigue est présente; aussi lecteur ne soit pas trop exigeant...je viens te visiter dès cette fin de soirée.

dimanche 21 décembre 2008

Je pars une semaine en Lozère... sans internet!
Une pelle m'attend pour déblayer la neige qui bloque le portail.
Et puis j'attendrai mon second fils, qui descend de Paris et avec qui nous fêterons Noël.

Gardons de cette fête ce qu'il y a de plus beau; la phrase d'un ange disant aux bergers de Bethléem: "Paix aux hommes de bonne volonté"

Je vous retrouverez donc le 28...

En attendant j'ai programmé la suite des poèmes de Lola et de Tomi sur Siamoises à raison de 2 poèmes par jour sauf le 25 où je mettrai en ligne le conte de Noël de Marie et les 26/27 des photos d'un réveillon de jour de l'an en 2004/2005.

En attendant de vous relire le 28 :Joyeux Noël à vous tous.

vendredi 19 décembre 2008

A l'an que vèn


Entre boulot et courses ordinaires, cours particuliers et pare-brise à changer je n'ai pas eu l'occasion de toucher terre. Mais avant de partir vers les Hautes-Terres, retrouver ma Maman, sa neige et sa froidure... je voudrais vous raconter une tradition provençale, celle du "bout d'an"


Pour célébrer Noël, la Nativité, dans notre Provence, la famille se réunit pour le "gros souper". Pas de foie gras! pas de langouste, pas de caviar, pas de chapon!!!

La table est dressée sur trois nappes blanches, sensées représenter la Sainte Trinité. On dépose dessus un chandelier à trois branches qui lui symbolise la Sainte Famille et l'enfant Jésus et le blé que l'on a fait pousser depuis la Sainte Barbe dans trois soucoupes enrubannées de sang et or, aux couleurs de notre Provence. Elles marquent la fertilité, la fécondité et la fraternité. On n'oublie surtout pas le couvert du pauvre.

En fait de gros souper, il s'agit de sept plats maigres, dont la signification serait lié aux sept douleurs de la Vierge. Traditionnellement seront servis une soupe aux choux, une salade de céleri accompagnée d'anchoïade, des escargots, la trop fameuse aïgo boulido soupe d'eau bouillie garnie d'ail, de sauge et d'huile d'olive dans laquelle on rajoute du pain, un gratin de morue aux épinards et les cardons et les fromages pour finir.

Puis viendront les treize desserts:
-quatre fruits secs représenteront les ordres mendiants:
les figues sèches l'ordre des Franciscains;
les amandes l'ordre des Carmélites,
les noix et les noisettes celui des Augustins
et enfin les raisins secs l'ordre des Dominicains.
puis des fruits frais :les pommes et les poires;les arbouses les sorbes, les dattes, le melon de Noël pour la fraîcheur de l'esprit dit-on, le raisin blanc pour la vitalité confiture de coing, les mandarines et les oranges pour la réussite des voeux émis en silence.
Confiseries et pâtisseries complèteront les desserts
la pompe à huile, les nougats noirs et blancs, les cédrats confits et fruits confits d'Apt, la pâte de coing, les calissons d'Aix.

Avant de passer à table le plus ancien et le plus jeune de l'assemblée, prennent la plus grosse bûche chacun d'un bout et font trois fois le tour de la table. Puis ils la déposent dans l'âtre et on la bénit trois fois avec du vin cuit. C'est alors que l'ancêtre entonne:

Alegre ! Diou nous alegre !
Cacho-fio ven, tout ben ven.
Diou nous fague la graci de veire l'an que ven,
Se sian pas mai, siguen pas men !

Réjouissons-nous ! Que Dieu nous donne la joie !
Avec la Noël, nous arrivent tous les biens.
Que Dieu nous fasse la grâce de voir l'année qui va venir !
Et si l'an prochain nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins.

Bonne tradition, d'ici ou d'ailleurs...Bonne fête de Noël.
Je vous retrouverai le 27 décembre puisque je serai à ce moment là de retour sur Marseille. Et lorsqu'on ne se revoit pas d'ici là je vous souhaite un bon bout d'an (autrement dit une bonne fin d'année)
Siamoises a été programmé il devrait donc continuer pendant mon absence...

mercredi 17 décembre 2008

La métamorphose d’Achille

Pour les Impromptus Littéraires ici:
http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/


La métamorphose d’Achille

Achille, le berger, coulait des jours heureux
Dans la ville de Sparte, cité de ses aïeux.

Il possédait alors un bouc et quelques chèvres
Qui couraient le maquis, se gavant de genièvre.

Hélène, s’en allait, traversant les bruyères,
Vers le temple de Zeus, adresser ses prières
Au maître de l’Olympe pour que le chevrier

L’aimât à la folie et qu’elle prît son pied.

« Il ne mérite pas de lacer tes sandales,
Ce garçon arrogant, aux odeurs bestiales
Je saurai satisfaire tes désirs les plus fous

Dit-il, passant sa main sous sa toge en pilou.


Mais la belle spartiate connaissait son idole
Et ne se voyait pas Vierge sur l’Acropole.
Elle prit la défense de l’homme qu’elle aimait

Et vanta ses mérites d’une voix enflammée.

Il ne t’arrivera jamais à la cheville
J’en fais ici serment ; que de tes espadrilles,
Pour condamner céans ton fichu étalon,
Il devienne à jamais un vaniteux talon…



peinture de Gregor Ziolowski


Bon mercredi lecteur; pour moi c'est la plus grosse journée...

mardi 16 décembre 2008

incertitudes

Nous en avons tous à des moments différents de notre vie. J'ai repris cette volée de mots trouvés dans mes textes à finir...



Incertitudes

Féroce incertitude…
Tu aiguises ton sourire
A la lisière de mes tourments.
Amour ? Non pas ! Ou si peu !
Petits désirs, petites fièvres,
Besoin momentané de chair nue,
De gouttelettes, roses de chaleur ?
Corps concaves, cœurs complexes.
En vagues épaisses, comme un essaim,
L'espace me happe.
Tu es là, au bord de mon regard...
La lueur volage de l'aube
Où le calme se désagrège,
Donne à la lune déjà blême
Un air de tendresse qui se pose.
Douce incertitude...


Le courant est revenu sur Marvejols... le chauffage de ma maman sera remis en route cette après-midi.
Tomi et Lola continue à dérouler sur Siamoises. J'essaye d'y planifier des textes pour le temps où je serai à Marvejols (entre le 20 et le 27) ; cela vous fera de la lecture si vous en manquez!

Passe une bonne journée, lecteur!

lundi 15 décembre 2008

le poète et le gabian

Lutter à contre vent,
Ramer dans la tempête,
Prêt à rester vivant
A la fin de sa quête,

De plongeons en envols,
Quand la rafale plaque
Le gabian*, vers le sol
Aux rouleaux démoniaques

Des vagues qu'il a fuit…
Chaque mot se détache
Au matin, sans un bruit,
Et les vers qu’il m'arrache

En un déchirement
Au seuil de ma folie
Emplissent l'océan
De ma mélancolie.


* le gabian est le mot provençal pour goéland!

Bon début de semaine à toi lecteur!

jeudi 11 décembre 2008

Danse

Pour les impromptus littéraires, ici

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Danse


Danse Lolita, danse

Fais voler la poussière

Du bout de tes pieds nus,

Virevolte sur scène ;

Que ton corps entre en transe

Sous les rais de lumière,

En sursauts soutenus

Que leur magie aliène.


Baila avec entrain

Fais tournoyer jupons.

De tes mains si agiles

Semblables à des serpents

Frappe ton tambourin,

A donner le frisson

Aux baladins dociles

Qui te suivent en chantant.


Chaloupe ta musique

Abandonne ton corps

Aux notes cristallines

Que chacun de tes pas

D’allure académique

Nous ouvre les trésors

Lorsque ton art culmine…

Baila Lolita, Baila !




Débordée la Muse...Passe une bonne soirée Lecteur!

mardi 9 décembre 2008

Quel Dieu?



Quel Dieu ?


Mais quel est donc ce Dieu pour lequel, à genoux,

Les bras levés au ciel, tu chantes les louanges ?

Moïse avait gravé tes dix commandements,

Des règles de bons sens, pour vivre en harmonie,

Lorsque je vois ton monde, que sont-ils devenus ?


Souviens–toi de tes crimes, tout au long des croisades

Lorsque tu pourfendais, au nom de l’Eternel,

Radieux, l’infidèle ou quand, sans états d’âme,

De vénérables moines pratiquaient la question

Et brûlaient l’Innocent dans des autodafés.


Toi, qui cinq fois par jour, prosterné sur le sol,

Invoques avec respect le Très Haut, ton Seigneur

Ta guerre serait Sainte ? Tes actes légitimes ?

Est-ce lui qui t’inspire lorsque tu décapites ?

Et lorsque tu lapides ta main serait donc Sienne ?


Tes mains peuvent tantôt se joindre pour prier,

Ou brûler de l’encens à tes divinités

Et dans le même temps asperger à l’acide,

Bastonner, massacrer une innocente épouse

Réduite par avance aux castes inférieures.



Est-ce là Dieu d’amour ? est-ce lui votre Père ?

Je ne vois dans vos gestes qu’un Dieu dur et vengeur.

Nous avons oublié foule de gestes simples

Un bonjour, un sourire ou bien tendre la main,

Un peu de compassion pour les êtres qui souffrent.




Pas de crise mystique, juste une vidéo vue qui a du mal à passer et qui fera l'objet de ma prochaine rimaille...

Bonne soirée à toi que tu sois passant ou lecteur

dimanche 7 décembre 2008

Santons Maryse Di Landro


Découvrez Concerto de Noël!


Tous les ans, pendant le mois de décembre, se tient à Marseille mais aussi à Aubagne le marché aux santons. Cette année, Je vais vous montrer le travail d'une "santonnière" d'Aubagne: Maryse Di Landro J'ai eu l'occasion voici quelques années pour faire des cadeaux de lui acheter des santons.



Les voilà, alignés sagement, attendant d'être choisis pour être mis dans votre crèche.





Mais ceux que personnellement je préfère sont d'une taille plus grande.

Regardez ce chamelier et la foule d'articles accrochés à l'animal.


un peu flou mais pas suffisamment pour que vous puissiez voir les détails sur ce personnage.


Les personnages de cette crèche ne sont-ils pas expressifs?
et ce mage?

Vous aurez reconnu Moïse et ses tables de la loi ...




et l'expression de cette vierge Marie?






Cette année ils auraient tous préféré être sur le cours Estienne d'Orve... Ils ont retrouvé le haut de la Canebière et Maryse di Landro, se trouve tout en haut, proche de l'Eglise des Réformés.

Lecteur, je te souhaite douce soirée, je garde pour moi les chants de Noël entendus à la guitare...

samedi 6 décembre 2008


Un courriel inattendu, un coup de téléphone ami , un texte sur les pseudos et ma dernière contribution aux impromptus littéraires m'ont rapproché de toi. Aujourd'hui tu aurais aimé nous rappeler cette légende ou les festivités que déclenchent Saint Nicolas.

"Un père qui avait beaucoup de difficulté à nourrir ses enfants envoya ceux-ci glaner aux champs. Perdus, ils demandèrent l'hospitalité chez un boucher qui ne trouva rien de mieux que de les tuer, les découper et les mettre au saloir.

Sept ans plus tard, Saint-Nicolas vint à passer et demanda à son tour l'hospitalité. Il insista pour manger le petit salé préparé sept ans plus tôt. Entendant cela, le boucher s'enfuit en courant. Saint-Nicolas alla au saloir, il leva trois doigts et les enfants se levèrent tous les trois"



Une année nous, tes amis, t'avions offert ce Saint, statuette de bois, marque de toute notre amitié.
Même si je suis souvent en pensée près de toi, même si tu viens souvent me parler, tu me manques Frangine...

jeudi 4 décembre 2008

incipit:Aujourd'hui maman est morte...(L'étranger d'Albert Camus)

En ce jeudi matin, toujours pour les impromptus littéraires:

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dont le thème de la semaine était le suivant:

Après avoir exploré les pseudos, nous restons dans l'identité voilée cette semaine. En effet, nous vous proposons de revisiter "L'étranger" d'Albert Camus.

Ecrivez un texte, en prose ou en vers, démarrant par le célèbre incipit de ce roman : "Aujourd'hui maman est morte"
avec la possibilité de remplacer maman par le personnage de votre choix. (Exemple : "Aujourd'hui le prince Isidore est mort".)


Aujourd'hui maman est morte


Ah ! Que le ciel s'attriste…

Uniforme grisaille,

Jour funeste entre tous

Où je vois la faucheuse

Ultime quémandeuse

Recueillir l'agonie

Devant tous ses enfants.

Humiliante alchimiste

Ulcérant chaque chair

Inondant de souffrance

Maltraitant son esprit

Accepte, en échange,

Ma souffrance à venir,

Alliance scellée…

Ne t'en prend plus à elle

Et, si tu dois ce soir

Sans pitié et cruelle

Terminer le travail

Montre-toi magnanime !

Odieuse camarde

Regarde dans mes yeux

Tu ne me fais pas peur

Et je saurai souffrir !



Ma maman se porte bien et Dieu veuille lui prêter longue vie encore...

J'ai traité ce thème sur le fait de vouloir prendre la place de la personne qui souffre , souvent de façon injuste, lorsqu'elle touche mieux du doigt le bonheur et la plénitude que moi. Injustice devant la souffrance et la mort! Alors et seulement alors j'interpelle Dieu!


Que ta journée soit douce lecteur, loin des tracas de la vie de tous les jours!

mercredi 3 décembre 2008

A Elvira


un texte qui date un peu, que vous ne connaissez pas et que je viens de retravailler...



A Elvira


Sur l’amour, Elvira, je suis plus nuancée…

De tous les sentiments, il offre la palette ;

Il va de l’infini jusqu’à l’éternité,

Ravage ici ou là de façon imparfaite

Les cœurs tendres et fragiles qui ne se méfient pas ;

Ou amène l’extase plongeant dans les délices

De ces unions charnelles que l’on ne renie pas.

Il suffit de chasser et l’ennui et le vice

Qui s’immiscent en chœur : on ne s’y attend pas.

Lorsqu’il naît tout à coup, il provoque la joie:

Remplie de plénitude, tu es au nirvâna…

Que s’installe le doute et c’est le désarroi.

Et que penser du jour, où ton amour te quitte

Pour le pays lointain dont on ne revient pas ?

Si je te vois pleurer seule et interdite

Je comprendrais très bien que devant le trépas

L’Amour se mette en deuil et ne soit que souffrance

Chantant dans son chagrin un lied de circonstance.


bonne fin de journée lecteur...

mardi 2 décembre 2008


Un coin de la Corniche entre la plage des Prophètes et celle des Catalans, (Jour de vent) sauf la première qui montre la Ste Victoire enneigé

Ces photos ont été prises le 30 novembre de cette année.




Ca m'étonnerait beaucoup que les trois gars soient Marseillais...

Douce soirée.

lundi 1 décembre 2008

Enfance

Enfance


Enfance merveilleuse, aux rêveries fécondes,

Où je passais des heures à inventer des mondes

En regardant les bulles au filtre de mes billes

Je revalorisais d’anodines vétilles.


Je chevauchais, à cru, le plus beau des nuages,

Entourée de seigneurs, d’écuyers et de pages

Pourfendant des dragons sombres et cotonneux,

Dans un bruit de tonnerre, de mes traits lumineux.


Dans un ciel cramoisi, au coucher du soleil,

Je taillais une écharpe de batiste vermeille

Tandis que mes barons moissonnaient des étoiles

Pour m’en faire un diadème déposé sur mon voile.


Courant la Voie Lactée, montée sur un quadrige,

A une telle allure, je fus pris de vertige

Proche de l’arc-en-ciel. Je pris mon écritoire

Toutes mes aventures me revinrent en mémoire.




Belle soirée lecteur!

vendredi 28 novembre 2008

pseudos

pour les impromptus littéraires :

http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/


Tu étais Milady et j’étais Musetta

Ecrivant nos poèmes, combattant le plagiat

Et nous croisions nos plumes, avec enchantement,

Dans le même encrier, avec le même sang.


Tu étais mon Tomi et j’étais ta Lola

Mystifiant nos lecteurs, avec amusement,

Qui suivait ébahis l’histoire, pas à pas

De l’amour de deux êtres épris de sentiments.


Je t’ai connue Basil, dispensant tes « hé hé ! »

Ou bien la Mère Tume pour te faire étriller

J’avais nom Souricette lorsqu’on se rencontrait

Mais Muse est le pseudo que de toi j’ai gardé.


Tu devenais Mariel, ton dernier pseudonyme

Mais sous ces divers noms nous ne nous cachions pas

L’amitié est frappée du meilleur millésime

Tu ne m’as pas quittée, je sais que tu es là.


belle journée à toi lecteur

jeudi 27 novembre 2008

Au jardin de ton cœur

Au jardin de ton cœur
Je veux semer des fleurs d’amour et de tendresse
Au jardin de ton cœur où la glèbe paresse,

Friche où ne pousse, plus sauvage et solitaire
Qu’un buisson épineux, aux ronces tutélaires.


Disséminer aussi dans ce limon fertile
Des fleurs de fantaisie à la tige gracile,
Pour égayer tes jours le temps que je prépare
Les semis de bonté que je choie du regard.

Parsemer tes sillons d’estime et d’affection
Afficher à ta lande tant de vénération

Que ce qui était, hier, triste et abandonné


Retrouvera l’éclat des terres affectionnées
Et que chacun verra de ses yeux éblouis

Renaître un rosier enfin épanoui.



Que ta journée soit belle, lecteur autant que cette lande.

mardi 25 novembre 2008

retour

Me voici de retour.
De doux moments me dites vous...Oui, nous en avons eu; mais elle a connu aussi des moments de grande fatigue, notamment le samedi où elle a passé sa matinée au lit. Son âge, 87 ans, excuse beaucoup ces instants où elle m'abandonne pour le lit ou le fauteuil. Vous l'entendrez souvent citer Charles de Gaulle: "La vieillesse est un naufrage!" Elle est lucide.

Peu de temps pour travailler et lui faire des travaux qu'elle ne peut plus assurer. S'occuper de lui rentrer les chrysanthèmes, d'entretenir son jardin d'hiver. Mais beaucoup de partage de petits riens, de petites choses. Parler de mon père ou de mon frère, trop tôt disparus.

Je vous ai déjà évoqué sa mémoire. Elle est la mémoire vivante de notre famille. Ses souvenirs sont riches d'anecdotes. Il faut la voir quand elle raconte, voir ses yeux briller, ses mains se nouer. Je ressens le besoin de la faire parler, de lui faire raconter son enfance...raconter et raconter encore...

J'essaye d'aller la voir toutes les trois semaines; elle vit seule et à son âge ce n'est pas évident. Ce ne sont pas les coups de téléphones journaliers qui peuvent lui apporter une présence qu'elle réclame même si cela lui donne un peu de chaleur.

Bonne soirée lecteur

jeudi 20 novembre 2008

Je repars une nouvelle fois avant la Noël en Lozère! Encore quelques kilomètres et des heures de partage avec celle qui m'a donnée le jour.

Vous pouvez continuer à aller sur Siamoises ici :http://mimulata.blogspot.com/

J'ai programmé jusqu'à dimanche la suite de nos poèmes.

Bon week-end à tous, lecteurs et passants.

mardi 18 novembre 2008

Le thème des Impromptus littéraires de la semaine... ( http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/ )
Après vous être laissé bercer par la douce musique de Bach, vous êtes réveillé(e) en pleine nuit par la sonnerie de votre téléphone portable que vous avez malencontreusement oublié d'éteindre avant d’aller vous coucher. La curiosité mêlée d’inquiétude vous pousse à vous lever pour consulter le message qui s’affiche : « Je sais tout » pour un numéro masqué…
A vous de choisir la tonalité de votre histoire, légère, angoissante ou humoristique… Mais elle devra commencer par l’incipit «Les mots dansaient devant mes yeux» et ne pas dépasser votre forfait de deux pages maximum.
Surtout ne raccrochez pas. Nous resterons en ligne jusqu'au dimanche 23 novembre minuit



Les mots dansaient devant mes yeux,

Sur l’écran bleu de mon portable,

Aphorisme irrévérencieux

Que tu me jettes à la figure

Afin de me rendre coupable.


Tes mots résonnent dans ma tête

Sans vraiment trop savoir pourquoi,

Cette évidence que je rejette

Sur l’écran bleu de mon portable,

Tu ne seras pas le prophète.


Si tu crois posséder des dons de divination

Je dois t’avouer que tu te goures

Ce ne sont qu’affabulations

Sur l’écran bleu de mon portable,

Je prends tes mots pour de l’humour.


Un mètre soixante-dix, une poitrine de rêve

J’envoie balader mon portable,

Je chaloupe jusque dans tes bras

Où sans effort tu me soulèves

En disant : « je sais tout » tu vois.


Mon crime est-il abominable

Que sur l’écran de mon portable,

La nuit, je découvre, pécheresse

Trois mots qui me veulent coupable,

Qui voudraient que je me confesse ?


Ton « je sais tout tourne » dans ma tête

Elle provoque mon émoi

Quand je regarde mon portable,

Mon cœur, à cent à l’heure, bat

Et je te réponds : « tu sais quoi ? »



Je dois aller louer Ton Père !


Je me suis aidée de Claude Nougaro pour trouver un rythme à cette rimaille...

Bonne soirée lecteur!

dimanche 16 novembre 2008

Aux pieds des ancolies



Je suis partie, un jour,
Tout au bout de la terre
Dans un train de folie,
Car il fallait soustraire
Ou enfouir mes amours
Aux pieds des ancolies.

Sur ce quai, je me traîne,
Je me force à monter.
Je ne laisse en ces lieux
Que peines et regrets,
Qui repassent en rengaine,
Me déniant un non-lieu.

Ne pas se retourner,
Laisser couler ses larmes,
Rabâcher ses tourments
Au milieu du vacarme
Des rails, d'un coeur blessé,
Impitoyablement.


Je reviendrai pourtant
Goûter aux choses simples:
Le soleil le matin
que mon regard contemple,
L'oiseau virevoltant
Et ta peau de satin.





samedi 15 novembre 2008

rabachage...

Un texte de Gicerilla, m’inspire cet écrit, souvenir de septembre 1977.

http://gicerilla.hautetfort.com/


Vous raconterais-je ma toute première heure de classe, son estrade qui me mettait à un mètre au moins au-dessus du sol, (pratique en cas d’inondation) et ma classe de pré-boutonneux, un CM2 de 42 élèves du Val Fourré, à Mantes...

J'y faisais un remplacement de trois mois. L’instit, Monsieur D….., un vrai Corse, avait eu un stage de longue durée à l’éhenne(EN : Ecole Normale, aujourd’hui l’IUFM, avant de ne plus exister)… Il avait eu la gentillesse de me mâcher la première semaine, me disant qu’ensuite, je devais continuer sur le même rythme. Je devais commencer par poésie. Faire réciter les 6 premiers vers déjà appris et poursuivre l’apprentissage de quatre vers supplémentaires chaque jour ; telle était ma mission. Pas si impossible que ça.

La poésie ? Une de la Fontaine, un lundi matin, à la fraîche ! sympa me diriez-vous : "Petit poisson deviendra grand pourvu que Dieu lui prête vie..." Le titulaire du poste me gâtait juste par la longueur de la poésie. Mais La Fontaine c’était gâteau…Les vers ont l’avantage d’être bien balancés, c’est de l’alexandrin avec césure à l’hémistiche…Ca coule comme un guéwurtz, vendanges tardives, au fond d’un gosier desséché par l’ambiance enfumée d’une winstub.

Bien sûr, j’avais un handicap de première bourre : je ne connaissais pas les élèves. J’avais donc le choix entre interroger les bancs du fond de la classe et ceux de devant, les fayots du premier rang... Ma réflexion m’amène à penser que je dois chercher la réussite et ne pas commencer à me heurter au groupe classe en déjugeant les « moins bons »… Du coup, je pense bien faire en interrogeant un sage placé juste devant mon bureau…Erreur funeste ! C'était pô un fayot, l' gars!!! Non ! un bègue!!!

Je perçus une rumeur de satisfaction dans la classe, que je pris pour des « oufs » de soulagement. Le voilà qui se lève, qui monte les trois marches de l’estrade. Ne crois pas lecteur qu’il monte à l’échafaud ! Non j’ai bien l’impression qu’il possède son sujet et le voilà qui se gratte la gorge avant de commencer à haute et intelligible voix.

"Pe pe pe pe pe" commence-t-il...

Les pupitres, charitablement, se soulevèrent pour éviter une hystérie générale. Je percevais derrière ces maigres remparts des rires moqueurs. Il fallait que je donne l’exemple bien sûr mais du coup je me demandais comment j'allais me sortir de ce "merdier" (excuse mon manque de vocabulaire devant la situation, lecteur), et s'il fallait que j'ouvrisse le parapluie pour ne pas subir l'attaque inévitable de postillons, chaque fois qu’il se tournait vers moi, les yeux suppliant d’interrompre.

"Pe pe pe pe pe" reprit-il de plus belle… Nous n’étions pas sortis de l’auberge. Il insistait le bougre… Il faut dire que le « pe » du départ ne demandait qu’à être répété .L’activité étant prévue pour vingt minutes je faisais l’apprentissage des programmes que l’on n’arrive jamais à boucler… Et la récréation ne sonnait qu’une heure trente plus tard. On ne pouvait décemment pas en rester là. Je suppliais intérieurement les mânes du grand philosophe Jean- Jacques Rousseau dont le nom ornait le frontispice du groupe scolaire. Qu’aurait-il fait avec l’Emile, dans le même cas, lui le grand pédagogue ?

"Fallait-il que je le coupasse dans ses efforts louables?" J'en suis encore en train de me le demander maintenant que je suis à la retraite! Je pense avoir géré mon problème, car c’était le mien, en le ramenant à sa place et lui proposant de me la réciter à la récréation. Après avoir vu mes collègues, je ne suis pas revenue à la charge. Nous avions lui et moi d’autres chats à fouetter, que Roucky me pardonne.

vendredi 14 novembre 2008


Pour les impromptus littéraires que vous retrouvez ici :
http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/


ma contribution de la semaine.


Fredonner une ariette, mon cœur

Et du pied marquer le tempo

Lorsqu’entrera le visiteur

Venu danser le flamenco.


Sentir le rythme à fleur de peau

Lorsque je plaque mes accords,

Accentuer mes trémolos

A la sensualité du corps.


Ma main agile sur les cordes

Transgressent tous les interdits

Quand le pas et les sons s’accordent

A montrer un baile inédit.


L’oiseau se pose sur la branche

Comme mes doigts sur les boyaux

Ses doigts qui caressent sa hanche

S’enflamment dans un adagio.


Beaucoup d'occupations cette semaine m'ont tenue loin de mon écran. Vais-je être aussi régulière? je ne peux encore le dire tant j'ai à faire... Mais je ferai quand même un effort pour vous lire...

lundi 10 novembre 2008

un air de Faust


J’ai suivi mon chemin
Jusqu’au bout de la terre
Rêvant de ces matins
A des années lumières
D’un monde inaccessible.
Si j’ai touché du doigt

Les ombres impossibles
Donnant à mes pourquoi
Des raisons d’exister

L’âme que j’ai vendue
Contre l’éternité
Est aujourd’hui perdue.

Bonne soirée lecteur

vendredi 7 novembre 2008



Lorsque je suis revenue de Lozère,dimanche, j'ai été obligée de prendre l'autoroute, la route de Florac étant coupée...Le vent violent déporte la voiture. Et puis vous n'avez pas l'occasion de voir ce magnifique viaduc sous cet angle de vue.J'ai mis une heure trente de plus ce jour là.
En arrivant mon appart était inondé!!!

Belle soirée à toi lecteur!

mercredi 5 novembre 2008

Obama Président

Je voudrais aujourd’hui remercier mes lecteurs américains.


Te voici aujourd’hui élu le quarante-quatrième Président de cette grande nation…



Obama Président


Oublieux des souffrances infligées à tes pères,

Baigné par les paroles du pasteur Luther King,

Animé du désir d’aider les pauvres gens,

Mesurant l’espérance offerte à ton pays,

Attentionné aux jeunes qui rêvent en t’écoutant,



Pudique, réservé sur ta vie familiale,

Regardant l’avenir avec sérénité,

Ecoute en souriant le peuple qui t’acclame ;

Somptueux héritier de la démocratie

Inondé des valeurs des pères fondateurs,

Désireux d’accomplir l’incroyable destin

En incarnant pour tous l’idée de renouveau

Négocie l’avenir, réalise ton rêve.

Tu seras pour chacun un glorieux président





Yes, « you » can , Mister Obama !!!


Bonne soirée d'une femme pressée. Quatre heures de philo entre hier et aujourd'hui, quelques courses nécessaires, cuisine et sport ont complétés mes journées de travail. A bientôt de vous lire.


essai de traduction avec Google...en perdant l'acrostiche!

President Obama


Unmindful of the suffering inflicted on your fathers,

Bathed in the words of Pastor Luther King,

Driven by the desire to help poor people

Recognizing the hope offered to your country,

Attentive to young people who dream in listening,



Modest, reserved about your family,

Looking to the future with serenity,

Listening in the smiling people who cheer you;

Sumptuous heir of democracy

Flooded values of the founding fathers,

Desiring to achieve the incredible destiny

In all embodying the idea of renewal

Negotiate the future, realize your dream.

You will be a glorious president for each

lundi 3 novembre 2008

Après une semaine lozérienne où j'ai vécu la pluie, la neige, la tristesse des temps où l'on se souvient, et cette année j'avais à me souvenir...voici 8 mois jours pour jours...je reviens avec une rimaille composée aujourd'hui pour les impromptus littéraires que vous pouvez retrouver ici

http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/

C'est par où ?


Moi, qui aie parcouru les mers, les océans,

Afin de retrouver la môme que j’étais

Je lis dans les étoiles et cherche en maugréant

Le vecteur de ma vie, sur le pont, hébétée.


Dans tous les azimuts, toutes les directions

Du levant au ponant, mes yeux désemparés

Cherchent farouchement ce qui fait défection

A la félicité de mon âme égarée.


Lors, pour y parvenir, je rame à contre sens

Jusqu’à la déraison, et les jours, et les nuits

Car pour vivre il me faut maintenir la cadence,


Passer tous les écueils, vaincre chaque brisant

Et atteindre le but où le ciel me conduit :

Savoir un cœur d’enfant candide et bienfaisant.


Et j'aurai ma soirée pour venir vous visiter...mais aussi pour continuer à éponger l'inondation due au violent orage d'hier. Ben oui j'ai été inondée! Retrouver sa maison ainsi après un voyage sous la pluie ce n'est pas le top mais ce sont les aléas de la vie et il faut s'y faire. Belle soirée lecteur!