samedi 25 décembre 2010

Guillemette

Pour les lecteurs de mon blog ce conte de Noël publié sur un autre site.


Quelques maisons s’agrippent aux rochers de la vallée plantée de châtaigniers. Aux sources qui dévalent les drailles et à l’or des genêts qui a explosé au printemps a succédé le mauve des bruyères ; puis la nature toute entière a semblé prendre feu avant que n’arrivent les premiers frimas.

Ce soir un vent glacial souffle avec force sur le petit village. Ici, sur les toits de lauze, la neige poudroie et s’envole à chaque rafale ; là elle s’accumule en congères sur les murs de pierre. Des cheminées de chaque maison sortent des volutes épaisses.

Guillemette s’est assise près de la Mamette ; elle aime beaucoup sa grand-mère dont les cheveux blancs sortent de sa cagnotte dentelée. C’est elle qui la défend lorsqu’elle fait les bêtises que l’on fait à son âge. Guillemette n’a que douze ans. Petite, toute fluette, son visage est piqué de taches de rousseur. Un tout petit nez à la retrousse lui donne un air malicieux.

Après avoir mangé une soupe de légumes, du lard et un peu du fromage de leurs chèvres, la famille s’active tandis que le grand-frère de Guillemette est allé chercher dans la clède des bitches de châtaignes.. Le grand-père s’assied dans le seul fauteuil de la pièce ; les deux mains appuyées sur sa canne, il tremble de tous ses membres. Ce sont là les deux membres de la gente masculine de la maison. Il faut vous dire qu’en cette veillée de Noël 1917, les hommes sont tous au front.

Trois femmes aussi sont présentes dans cette grande salle. La mère de Guillemette qui porte un devantier noué dans le dos, et qui s’affaire près du feu ; sa tante quant à elle dessert la table et s’active près de la pile à faire vaisselle tandis que la femme de son parrain l’essuie.
Et puis toute la famille se retrouve, les mains occupées à ôter la seconde peau des fruits. Et l’on parle des souffrances que subissent nos soldats dans la boue des tranchées, du gaz moutarde, de la fin de cette guerre, de leur absence qui se fait de plus en plus sentir dans l’économie familiale, le grand-père étant trop âgé et le frère trop jeune. Pendant ce temps là le premier panier vient de se terminer.

Ils attaquent la seconde corbeille d’osier, quand la maman sort de sa poche de devant la dernière carte postale reçue la veille. Papa demande, aux enfants d’être sages et de bien aider à la maison, leur dit que la guerre ne peut plus durer encore longtemps et qu’il sera bientôt rentré. Il y a quelques lignes pour son épouse qu’elle garde pour elle seule mais ses joues s’empourprent.
La femme de son parrain, elle aussi sort une carte postale. Il est dans les cuirassiers ; d’ailleurs un daguerréotype le représente le buste enfermé dans sa cuirasse et tenant son casque à crinière à la main. Et là, c’est Guillemette qui rougit lorsqu’elle entend : Ce Noël, Guillemette, aura une surprise de son parrain.

De quoi pouvait-il bien s’agir ? Dans son sabot, elle était heureuse d’avoir deux mandarines. Il faut dire que la famille n’était pas bien riche et ce n’était pas les châtaignes ou les quelques fromages de chèvres vendus au marché qui pouvaient faire vivre cette cellule familiale. Et puis ces deux fruits représentaient pour elle deux soleils ; qu’aurait-elle pu espérer de mieux ?

Bien sûr son parrain aimait la gâter, d’autant que lui et sa femme ne pouvaient pas avoir d’enfants. Il la prenait souvent avec lui pour les parties de pêche ou parcourir la montagne à la chasse. Il lui apprenait la nature, les arbres, les oiseaux, les champignons. Ce n’était avec lui que plaisirs renouvelés. Toute question de l’enfant trouvait une réponse.

Aussi, cette phrase écrite sur la carte postale l’intriguait beaucoup. Elle avait bien essayé de sonder sa tante mais le secret était bien tenu.

A la fin de la veillée, tout le monde se retrouve pour la prière du soir qui se dit en commun. Guillemette trouve que ce soir les litanies sont bien longues et se demande si maman n’aurait pas rajouté quelques saints à la liste déjà longue.

Elle accompagne sa grand-mère dans l’alcôve qui lui était réservée et monte se coucher, en prenant soin de déposer ses sabots près de l’âtre. Elle ôte sa cagnotte blanche et range soigneusement ses habits sur la chaise en paille. Elle ne garde sur elle qu’une longue chemise. C’est le moment complice avec son frère qui vient jouer avec elle. « Replie tes jambes « lui dit-il. Elle s’exécute. Alors, il attrape le bas de sa chemise et la charge sur son dos. Puis il la promène dans la chambre en disant « Piel de lèbre, piel de lapin » Et Guillemette éclate de rire si fort que sa maman est obligée d’intervenir pour les faire taire.

Elle mit du temps à s’endormir ; sans doute l’impatience. La surprise était peut être le retour prochain de son parrain ! Et si papa pouvait aussi revenir bientôt ? Voilà qui serait un joli Noël. Ils sont partis tous deux depuis si longtemps. Et puis elle a vu tant de femmes du village se vêtir de noir.

Sa nuit se peuple de rêves les plus fous ; de ces rêves de jeunes filles qui ne sont comprises que d’elles seules et qu’il me serait inutile de vous conter. La fatigue l’emporte au petit jour.

Et au réveil, elle descend dans la grande salle. Elle va vers ses sabots. Du coin de l’œil, les femmes l’observent. Elle découvre alors les deux mandarines qui lui étaient promises. Guillemette fait la moue et entend les rires que cela provoque.

« Regarde mieux au fond du sabot ? » entend-elle. Sa main s’aventure mieux et découvre un morceau de papier de soie blanche et dans ce papier quelque chose de dur. De dur et de plat. Ses sourcils se froncent. Se moquerait –on donc d’elle. Comment quelque chose de si petit pourrait lui faire plaisir. Elle déplie lentement le papier et découvre émerveillée une pièce toute jaune qu’elle n’a jamais vue. On lui donnait parfois un sou troué pour qu’elle s’achète des bonbons mais là une pièce plus belle encore que les deux soleils.

« C’est un Napoléon, Guillemette ! Ton parrain te l’offre. Mais il m’a demandé de te dire que cette pièce lui a porté bonheur jusqu’à maintenant. Aussi faudra-t-il toujours le garder avec toi et ne jamais t’en séparer. »

Guillemette qui a aujourd’hui quatre-vingt-dix ans possède toujours cette pièce et raconte à ses arrières-petits enfants son histoire.

Petite histoire pour vous faire un peu rêver. Il ya beaucoup de l'histoire de ma famille dans cette histoire. Lecteur, comme je disais récemment, je vais bien moral et santé... je me donne beaucoup d'activités pour me dire que j'existe encore un peu, d'où mon retrait des blogs ces derniers mois; mais j'ai toujours l'envie d'écrire, plein de projets dans la tête et la plume qui me démange encore un peu. A bientôt donc peut être!

dimanche 5 septembre 2010

Gargouilles

Une gargouille divise le monde des Croyants à Lyon:

http://www.europe1.fr/Culture/Embrouille-autour-d-une-gargouille-264447/






Gargouilles



Que toutes les gargouilles, du haut des cathédrales,

Vomissent leur chagrin à capturer les âmes

Dans les rets du Malin ; leurs peines abyssales

Devront se consumer au milieu des flammes.


Leurs faces grimaçantes expriment leur douleur ;

Leurs bouches grandes ouvertes, d’un cri originel,

Rameutent les démons qui chassent les pêcheurs,

Dont la seule faiblesse fut d’aimer l’Eternel.


Leurs visages cornus, en lame de couteau,

Observent les vivants qui en bas se débattent

Et de leurs yeux haineux condamnent aussitôt

L’être désespéré que sans trêve elles rabattent.


Leurs ailes déployées, dans des cieux ténébreux

Tout déchirés d’éclairs, dans l’enfer d’un parvis,

Elles opèrent ensemble leur manège scabreux

Poussant des cris aigus comme ceux des Harpies.



bonne soirée à mes lecteurs...

jeudi 2 septembre 2010

Je voudrais te donner

un petit retour timide, tant de choses ont changé depuis que je n'ai pas écrit, depuis que je ne suis pas revenue vous voir...cela se fera tout doucement... ;)


Je voudrais te donner

Je voudrais te donner la jeunesse du vent
Ses rafales joyeuses porteuses de l’espoir
Quand ton âme s’attriste, mise sous l’étouffoir,
Afin que tu t’envoles vers des cieux plus cléments.

Je voudrais te donner la fougue du volcan,
Sa lave incandescente pour en couvrir ton corps,
Que ses flammes qui brûlent ton destin ardemment
Consument cet amour qui vient juste d’éclore

Je voudrais te donner la fraîcheur du ruisseau,
Dévalant au printemps le flanc de la montagne,
Encaissé dans la roche comme dans un berceau
Le conduisant heureux au pays de Cocagne.


Je voudrais te donner les ocres et puis l’argile,
A la matière chaude, aux pigments sensuels,
De celle qui modèle l’Humanité fertile
Qui tournera sans fin comme en un carrousel.




http://picasaweb.google.com/lh/photo/oyCMjkSGNq4f6DK5-JgJqA

dimanche 30 mai 2010

Errances

Errances


A cloche-pied

Sur les pierres luisantes

D’une sente escarpée

Qui me conduit vers toi,

Je flâne.


Qui dirige mes pas

Sur ce chemin de traverse ?

Et qui retient mon souffle ?


Décroche-cœur

Le temps a fui.

Les pages jaunies

De notre Grand Livre

S’effeuillent sans fin.


Relents d’automne,

Mon âme s’égare

Dans mes certitudes.


Envie de reprendre la plume, pour moi, pour mon équilibre. Poser des mots sur la page blanche, ne plus en avoir peur et essayer de gérer mon temps que je remplis ce sera mon futur proche.

Bonne soirée à toi lecteur

mardi 2 mars 2010

deux ans déjà...


Aujourd'hui, journée du souvenir... Marie nous quittait voici deux ans. Le poème que j'ai écrit sera visible sur les commentaires de son blog.

Ouvrir son livre sera une façon pour vous de lui rendre hommage, elle qui savait malgré sa maladie venir vous rendre visite.
Non Marie, nous ne t'oublierons pas...

mardi 23 février 2010

retour

796 pages prévues; le document a été remis à mon imprimeur. J'attends le devis de ce livre souvenir.
Ce retour m'en rappelle tant d'autres.

Retour

Je repense, attendrie, à ce gros paquebot
Qui dérobe à jamais mon âme de poulbot
Pour m'emporter au loin, tout au bout de la Terre

Afin de terrasser mes aubes imaginaires.

Je songe à ces tarmacs faits de terre battue
Qui me font découvrir des contrées inconnues
A ces mers de nuages, à ces soleils levants,
Qui révèlent à mes yeux le rire des enfants.

Je revois mes départs sur le quai d'une gare
Sacs à dos, jeans usés, à la main ma guitare
Poursuivant des chimères, des rêves inaccessibles
De désaccords mineurs en fuites imprévisibles.

Tout comme la marée, je trouve mon rivage
Je pose dans mes murs mon modeste bagage
Afin d'y cultiver les fleurs du souvenir
Le terreau de l'oubli sera leur avenir.

Régine Chardon

http://www.reginechardon.com/

Bonne soirée lecteur.

samedi 6 février 2010

de mes nouvelles


"Siamoises" au travail en Alsace



Je n'ai toujours pas le temps de passer vous voir...après le 22 .
Toutes mes forces et mon énergie vont vers la finalisation de mon bouquin.

Je peux vous parler de la couleur de sa couverture: ocre
de son titre: Lola et Tomi
du nombre de pages à l'heure actuelle mise en forme: 677

encore une centaine de pages à mettre en forme: retrouver les émoticons du forum, les photos des internautes et tant d'autres choses qui prennent un temps fou.

Je précise que ce livre-là ne sera édité qu'à deux exemplaires; un par famille.

En revanche, il existera bien un autre livre contenant nos poèmes, plus grand public, si j'obtiens l'accord de la famille de Marie.

Je vous promets qu'après mon séjour en Lozère, je rattraperai tout mon retard... Je pars en Lozère le 14 jusqu'au 21, j'y rencontre là-bas mon imprimeur et je compte bien revenir avec mes deux ouvrages.

dimanche 17 janvier 2010

Inspirée de Vigny

Pour les impromptus littéraires...


Nous vous proposons de vous y employer activement en vous inspirant du premier vers d'un texte célèbre, celui de "La mort du loup" d'Alfred de Vigny.
Poème ou prose, selon votre envie, votre texte devra obligatoirement comporter cet alexandrin : "Les nuages couraient sur la lune enflammée", inscrit intégralement là où vous le jugerez bon.


Les nuages couraient sur la lune enflammée

Comme les fumerolles sur un feu allumé,

L’Assemblée Nationale se détachait au loin.

Nous attendions le jour pour être les témoins.

Au sein de l’hémicycle tout paraissait serein

Seule l’obscurité pouvait servir de frein.

Peu à peu, le soleil, dans sa grande bonté,

De la mer de brouillard qu’il venait d’affronter,

Dardait sur les toitures ses rayons généreux.

Dans la rue se pressaient, déjà, les miséreux

Couverts de vieux manteaux troués ou ravaudés ;

La perfide misère ne cessait de rôder.

Ils quittaient, un à un, leurs abris de carton

Qu’ils avaient installés ; là, en dessous des ponts.

Notre monde était riche, seuls les Grands le savaient

On leur avait appris à jamais le braver :

Tout n’était que finances et investissements,

L’argent allait d’usure en rebondissement

Mais c’était quelque chose qu’ils ne partageaient pas

On devait le couver, toujours le protéger.

Pour toute cette classe ne comptait que l’appât

Du gain et des profits dont ils faisaient fort cas.

Lorsqu’on est sénateur, tribun ou député

On rêve de puissance et de prospérité

Si la gloire exigeait d’écrabouiller la plèbe

On lui plongeait, alors la tête sous la glèbe.

La Cité s’agitait en murmures discrets

Place de la Bastille, les bruits s’amplifiaient

Quai d’Orsay, une foule attendait nos élus

Et d’entrer dans la place elle était résolue.

Tous nos parlementaires étaient là ce matin

Forts de leurs privilèges tenus entre leurs mains

Une question gênante, venant des derniers rangs,

Cette ancienne Montagne qui vainquit le Tyran,

Souleva de grands cris dans la Majorité

Claquements de bureaux, sifflets et quolibets.

Le premier Président, ramenant le silence

En frappant du maillet avec condescendance

Pria ses chers confrères de retrouver leur calme

Ne cessant pour autant de leur tresser des palmes.

L’élu s’approche alors et monte à la tribune,

Etriqué dans ses gestes comme dans son costume

Les mains posées à plat, qui tiennent le pupitre

Il fixe l’assistance, sait qu’il sera l’arbitre

De toutes leurs magouilles il veut porter le deuil.

Alors il a brandi dans ses mains une feuille

Parlé de concussion, de délits d’initié

De marchés malhonnêtes, de prises d’intérêt

Abus de biens sociaux, détournement de fonds

Pointant son doigt à droite vers les travées du fond

Le dirigeant à gauche dans un regard sinistre

Sur les bancs de devant où siègent les ministres

Il fait rougir les uns ou trembler celui-là

Et chacun de penser fourbir son coutelas

Pour trucider le traître qui ne veut pas becqueter

A la même gamelle et qu’il veut leur ôter…

Nul ne devra savoir comment il va mourir

On ne balance pas sans ne rien encourir

Qu’on retrouve son corps en forêt domaniale

Ou la tête explosée sur le bord d’un canal.


Je viens de dépasser les 280 pages "révisées" pour le bouquin de base... Encore 600 pages à faire...J'ai pris le temps quand même de travailler pour les Impromptus Littéraires. Je passerai vous voir demain.

mercredi 13 janvier 2010

l'amitié

Je vais mettre mon blog en pause jusqu'à la finalisation d'un livre qui reprendra les poèmes de Marie et de moi, lorsque nous étions Lola et Tomi. Sur les quelques 700 pages à mettre en forme, j'en suis à la page 168...Je vous rappelle que vous pouvez aussi suivre cette histoire sur Siamoises.

En repensant à ce qu'ont été ces dernières années, si je devais définir l'amitié voici ce que j'en dirai...

l'amitié

l'amitié sait se faire discrète, elle n'est pas envahissante;
l'amitié c'est une présence de tous les instants de la vie;
l'amitié c'est un regard porté vers l'autre en direction de sa sensibilité, de son intérieur;
l'amitié ne juge pas, ne triche pas;
l'amitié cherche à comprendre, analyse les sentiments avec ce qu'elle connaît;
l'amitié supporte la mauvaise humeur, ne pose aucune question;
l'amitié accepte les erreurs;
l'amitié sait écouter inlassablement, sans jamais trahir ni la personne ni ses idées;
l'amitié ne demande rien en échange, n'attend rien;
l'amitié, c'est le don de soi à l'autre;
l'amitié c'est savoir trouver le mot qui réconforte, la parole juste;
l'amitié c'est être présent au bon moment, c'est sentir le besoin d'être là au bon moment
l'amitié c'est ne rien rejeter, c'est accepter.


A bientôt sur vos blogs...

lundi 11 janvier 2010

Quand je trempe ma plume …

Quand je trempe ma plume …


Quand je trempe ma plume dans le bleu outremer

Pour vous brosser, émue, mes rêves éphémères

Mes mots se décomposent en diaphanes vapeurs

Vous traçant mes espoirs et vous taisant mes peurs.


Quand je trempe ma plume dans l’encre violette

Pour porter l’espérance aux mânes des poètes

Mes mots chantent des lais tout chargés de tendresse

Ou des incantations de fées enchanteresses.


Quand je trempe ma plume dans le rouge garance

Pour vous parler d’amour, en toutes circonstances,

Mes mots, en vocalises, roucoulent ma passion,

Mes envies d’être vôtre trahissent mes pulsions.


Quand je trempe ma plume dans le noir de carbone

Pour laisser exploser mes fureurs de lionne,

Mes maux et mes chagrins balafrent le papier

Libèrent les frayeurs que je veux expier.



belle journée lecteur...

vendredi 8 janvier 2010

réveil douceur

Les trilles dans les feuillages
Le matin
Emportent dans leur sillage
Tes chagrins.


Le soleil d’un nouveau jour
Eclatant
Envoûte tous tes retours
Repentants.


Si les ombres et la lumière
Réunies
Entrelacent tes prières
A la nuit


A cet instant tu oublies
Confondus
Ce que ta plume publie
D’invendus

passant d'ici belle journée!

jeudi 7 janvier 2010

sonnet dédié aux plagiares

Défiant la morale, bravant toutes ses lois
Tu plagies sans vergogne, méprisant le lecteur
Dis nous donc aujourd'hui ce qui nous vient de toi?
Qu'on reconnaisse enfin de tes vers la sueur!!!

Garde toi de chausser les bottes de Racine
D'enfiler le pourpoint d'Agrippa d'Aubigné
Arrête de copier de manière enfantine
Les mots écrits par d'autres et de toi ignorés

Ne te prends pas pour roi, tu n'es pas même prince....
Ta verve si minable, ton bagage si mince
N'égaleront jamais leur superbe et leur plume.

Plagiaire découvert, cloué au pilori….
Les Muses, déchainées, le vouent aux Gémonies
Condamnent le menteur à des blâmes posthumes

Bonne lecture passant d'ici...

mercredi 6 janvier 2010

la tendresse

Un sourire qu'on dépose
Une caresse qu'on donne
Un mot doux que l'on claironne
La tendresse qui s'impose
Il suffit de la donner
Que dans ton coeur elle explose.


Bonne soirée lecteur!

mardi 5 janvier 2010

Marseille : qu'est devenue la chaîne du Vieux Port ?

Une recherche faite ce jour pour répondre à un courrier de Guy.

Je vous avais déjà parlé de la plage des Catalans. En voici l'histoire, d'après quatre sources, dont une que j'ai laissée en Provençal.



« En 1423 les Catalans d'Alphonse V mettent la ville à sac et emporte comme trophée la chaine qui, jusque-là, fermait le port tous les soirs. Cette chaîne était tendue à l'entrée du port entre la tour Maubert au nord et la tour Saint-Nicolas au sud. Elle est aujourd'hui visible sur les murs de la cathédrale de Valence en Espagne. Le roi René soucieux de la défense du port, fait édifier en 1447 sur les restes de la tour Maubert , la tour carrée de Saint-Jean. »

http://www.marseille-ancienne.fr/geo_vieux-port.php

Cette image est une des plus vieilles images de Marseille. Elle est tirée du Supplementi Chronicarum, écrit en 1485, par Jacques-Philippe Foresti de Bergame.

« Le 23 novembre 1423, 18 galères aragonaises vinrent se poster à l’entrée du Lacydon et, la nuit, attaquèrent vigoureusement la tour St Jean, qui résista victorieusement. Elle fut incendiée mais ses défenseurs opposèrent une vaillante résistance. Les bateaux marseillais postés à la chaîne du port tenaient bon contre les assiégeants mais une partie de ceux-ci débarqua à la Réserve et, par le rivage parvint à tourner les défenseurs. Alors les Marseillais furent obligés de reculer ; la chaîne tomba, les Aragonais entrèrent dans le port et débarquèrent sur les quais les équipages avides de pillage. Les assiégés se battirent comme ils purent. Ceux qui étaient réfugiés dans les maisons faisaient voler par les fenêtres des pierres et des pièces de bois sur les assaillants. Enfin, l’incendie vint mettre fin à ce sinistre tableau. Le vent soufflant, les flammes se propagèrent avec une rapidité effrayante. Bientôt la ville ne fut plus qu’un brasier. Pendant trois jours, ce fut une mise à sac générale.

Le roi épargna seulement les femmes qui s’étaient réfugiées dans les églises et leur permit de s’éloigner et d’emporter ce qu’elles avaient pu sauver. Tout fut saccagé, à l’exception de l’abbaye de Saint Victor, préservée par ses hautes murailles et la vigueur de sa résistance.

Puis le roi partit, emportant comme trophées les reliques de Saint Louis, les chaînes du port et une partie des archives. »

Histoire Marseille par Marius Dubois, Paul Gaffarel et JB Samat (Edition 1928 de la ville de Marseille pour les élèves de ses écoles)



« Et primo, l'an 1423 et lo jort 24 de novembre, que fon jort dissate, la vigilla de Sancta Catharina, fon destrucha la cieutat de Marseilha, et aquo per lo rey Alphonso, rey d’Aragon; et per aquel tenpus conte de Provenso et segnor de Marssilha ero lo rey Loys III, fraire del rey Raynier, de la casso d'Ango; et en aquello destruction fon raubat lo cap de Sanct Loys et portat en Valenci la Grant » (HISTOIRE JOURNALIERE D'HONORAT DE VALBELLE 1498-1539)
Cette image est une des plus vieilles images de Marseille. Elle est tirée du Supplementi Chronicarum, écrit en 1485, par Jacques-Philippe Foresti de Bergame.

[1423] D'ANTONIO MOROSINI



"Au cours de l'an 1 423, le 24 novembre.

Nous apprîmes que la flotte catalane du roi d'Aragon était partie du royaume de Naples, de Fouille, avec 18 galères et 121 coques, le roi laissant son frère, pour gouverner la Fouille,
dans le château de l'Oeuf, accompagné d'une nombreuse gent. Arrivée à Forto Fiombino,
ladite flotte sut que cinq galères de Provence, appartenant au roi Louis, étaient tombées là
pour aller à Gênes se joindre à la flotte des Génois et du seigneur duc de Milan ; elle les
manqua de vingt- deux heures et, après avoir levé l'ancre de ce port, les galères catalanes
allèrent à Marseille et s'en emparèrent sans rencontrer ni obstacle ni résistance, la
pillèrent, la prirent et mirent à sac tout le faubourg, la ville, le port, outrageant beaucoup
de dames et d'autres femmes, enlevant même beaucoup de corps saints, parmi lesquels il y avait le corps de sainte Marie-Madeleine et celui de saint Maximin, ainsi que beaucoup d'autres reliques, dévastant beaucoup de couvents de religieuses et s'en retournant ensuite à Majorque. Pour ces méfaits croit-on de ferme espérance que Dieu leur fera expier l'entreprise qu'ils ont faite sur ces deux cités défaites, la Fouille et ladite Marseille.



Pour la présente année 1423, le 14 du mois de février, grâces à Dieu, on mit à l'encan cinq
galères du gros tonnage usité pour le voyage de Flandre, trois pour Londres et deux pour
Bruges, à destination de l'Écluse, de 4210 à 430 bottes, sans aller pour cette fois en Sicile
et à Majorque, mais en dehors de cette route, à cause de la discorde et guerre entre les
Génois, dont la flotte tenait déjà la mer, et les Catalans ; ces galères furent mises
publiquement à l'encan [pour être adjugées] au dernier enchérisseur.

.................................................................................................................................................................



Cet extrait se rapporte au sac célèbre de Marseille, exécuté en novembre 1423 par la flotte aragonaise, rentrant de Naples en Espagne à la suite des récents évènements de Naples.


Ce sac de Marseille représente un évènement exclusivement français, dont le récit, quoique tenant à des faits de l'histoire napolitaine, n'a pas paru pouvoir être distrait de cette édition.

Louis III, duc d'Anjou, comte de Provence, alors âgé de dix-sept ans à peine, héritier des droits de son père, Louis II, mort en 1417, sur le royaume de Naples, a repris en personne contre Jeanne II, en 1420, à l'instigation du pape Martin V, l'entreprise abandonnée par son père en 1411 : depuis l'été de 1420, le puissant condottiere Attendolo Sforza, devenu grand-connétable de Naples sous la reine Jeanne, puis passé dans le parti des ducs d'Anjou, menace sérieusement, au nom du prince français, les approches de Naples.

— Jeanne II, qui cherche partout à présent, non plus un époux pour remplacer Jacques de Bourbon en fuite et rentré en France, mais un héritier adoptif, Jeanne II, qui vient d'essayer de négocier avec Henry V l'adoption du duc de Bedford (Rymer, Fœdera, 28 février, 12 mars 1419, 15 mars 1420), qu'auparavant elle avait cherché à prendre comme mari (ci-dessus, p. 16, n. 2), se décide, à bout de ressources, à prendre pour soutien de son trône le représentant des ennemis héréditaires de sa maison depuis les Vêpres siciliennes, le roi d'Aragon et de Sicile Alphonse V, alors sorti de ses Etats pour guerroyer contre les possessions génoises de Corse. La reine l'a créé son héritier, appelé à Naples, où il s'installe avec Braccio da Montone, l'entrepreneur de guerre rivai de Sforza, pour grand-connétable et pour défenseur du nouveau système, la paix étant conclue définitivement par la couronne de Naples avec la papauté issue des conciles et enfin rentrée à Rome (1420-1421).

— Mais, brouillée bientôt avec son nouvel héritier aragonais, en guerre ouverte avec lui depuis la dramatique journée du 22 mai 1423, depuis l'arrestation du grand-sénéchal Giovanni Caracciolo, successeur du favori Pandolfello Alopo, la reine, réfugiée de Naples à Aversa, révoquant sa première adoption, a désigné pour son héritier définitif Louis III d'Anjou, qui n'a pas quitté l'Italie et se tient en station d'attente à Rome. — Depuis juin 1423, la reine, Louis III, avec Sforza pour chef de leurs forces, d'Aversa pour capitale, menacent Naples, demeurée avec tous ses châteaux aux mains des Aragonais, qui s'y maintiennent avec les forces de Braccio, persistant soutien du roi d'Aragon, la flotte aragonaise restant seule maîtresse incontestée de la mer et ravageant tout le littoral de Gaëte à Capri.
[Diario, nouvelles arrivant entre le l er et le 8 juillet, lettre du 19 juillet, nouvelles arrivant entre le 8 et le 10 octobre, ms., fol. 399 b, 400 a, 402 a.)



Alphonse V, rappelé en Espagne par de graves affaires intérieures, a quitté la baie de Naples
avec toute sa flotte, le 15 octobre 1423. (Diarii NapoL, col. 1090.) Sa destination apparente est
la côte de Catalogne, mais on va le voir, par un détour calculé, descendre au passage à Marseille
et saccager le grand arsenal maritime de son rival.

« Napoly de Puia ». — « Naples de Pouille. » L'expression employée ici pour désigner Naples et la distinguer de Naples de Romanie et de Naples de Malvoisie, en Morée, doit s'entendre naturellement « Naples du royaume de Pouille ». (Ci- dessus, p. 16, n. 3.) — La Pouille se trouve précisément à l'opposé de la baie de Naples, le long de l'Adriatique. — C'est « Naples de Campanie », géographiquement, qu'il conviendrait de dire.



Le prince aragonais laissé à Naples était D. Pedro, le plus jeune frère d'Alphonse V.
(Çurita, Anales de la corona de Aragod, 1. XIII, ch. XXII.)



Le château de l'Oeuf, dont la position bien connue, sur un rocher de la baie de Naples,
commande la ville et l'entrée du port.



Ce n'est pas seulement le château de l'Oeuf, mais toute la ville de Naples qu'Alphonse V laissait
en possession de son frère. La ville ne devait tomber au pouvoir de Jeanne II et de Louis III que
plusieurs mois plus tard, en avril 1424, sous l'effort d'une flotte géno-milanaise, soutien décisif du
prince d'Anjou. Mais, en dépit de l'occupation de Naples, en dépit du triomphe définitif de Jeanne
II et de Louis III, consacré par la victoire d'Aquila, remportée le 2 juin 1424 sur les dernières
forces aragonaises de l'intérieur, les deux forteresses napolitaines du château de l'Oeuf, en mer,
et du château Neuf, à terre et sur le port même, demeurent encore plusieurs années aux mains
des Aragonais. Le prince D. Pedro s'y maintient de sa personne jusqu'au 9 juillet 1424, où une
flotte aragonaise vient le prendre et le ramener dans les Etats de son frère.
[Diario, ad diem 26 juillet 1424, ms., fol. 412 b.)



Les deux châteaux paraissent encore au pouvoir des Aragonais à la fin de 1426, où une lettre de
Florence, parvenue à Venise le 10 octobre, relate l'apparition d'une flotte catalane devant Naples
pour y renforcer les garnisons du château de l'Oeuf et du château Neuf.

[Diario, ad diem 10 octobre, ms., fol. 453 b.)



. Piombino, en face l'île d'Elbe, alors souveraineté des Appiano, anciens maîtres de Pise avant les Gambacorta.



Gênes, passée sous la domination milanaise depuis la révolution du 2 novembre 1421, soutient
alors contre Alphonse V une violente guerre maritime dont l'origine remonte à 1420, au temps de l'expédition du roi d'Aragon en Sardaigne et en Corse, expédition continuée depuis à Naples et
sur les côtes de la mer Tyrrhénienne. Gênes, naguère , n'avait soutenu Louis II contre Ladislas
que sous la pression de la domination française, pendant les derniers mois du gouvernement de
Boucicaut, et seulement sous l'énergique impulsion de celui-ci : Gênes, rendue à elle-même par
la révolution de septembre 1409, avait immédiatement pris le parti de Ladislas contre le prince
français : Gênes, à présent, par jeu d'intérêts en cause, soutient le fils de Louis II, adopté par la
sœur de Ladislas. — La paix du duc de Milan, souverain de Gênes, avec le roi d'Aragon, ne doit
être signée que par le traité du 19 mars 142G. (Osio, Doc. diplom., t. II, n" 105.)

Faille. Inc. fol. 405 a.



Parti de Naples le 15 octobre 1423 avec toute sa flotte [Diarii NapoL, col. 190), le roi d'Aragon,
ayant fait route par Gaëte, les îles de Ponza, où galères et voiliers se disjoignent
[Çurita, 1. XIII, ch. xxii), par Piombino, ainsi que le mentionne ici Morosini avec un renseignement intéressant, puis par Pise et Nice, est parvenu avec ses galères à l'île de Pomègue, en face de Marseille, et y a été presque immédiatement rejoint par ses voiliers. [Çurita, ibid.) Le lendemain, les défenses du port de Marseille, attaquées par mer et à revers, sont enlevées après un combat acharné continué en pleine nuit. [Çurita, ibid.) Le sac de la ville se prolonge trois jours, au milieu de scènes de désordre indescriptible; les envahisseurs ne se retirent que devant un
rassemblement de forces provençales accourues de toute la région environnante.

(Bouche, Hist. de Provence, t. II, p. 446.) — Les chroniques aragonaises, sans spécifier la durée
de l'occupation, assignent à la prise du port la date du samedi 19 novembre
. [Çurita, 1. XIII, ch. xxii.) La date du 24 novembre, sous laquelle le fait est enregistré dans le
Diario, ainsi que le porte cet extrait, veut-elle signifier, comme d'ordinaire, la date de réception de la nouvelle, ou bien, par exception assez rare, la date de l'événement même ? Dans le manuscrit, tout le passage est inscrit entre les dates du 19 novembre, qui précède, et du 15 décembre, qui suit.



S'il faut admettre que cette date du 24 représente l'arrivée de la nouvelle à Venise, comprenant,
non seulement mention du sac de Marseille, mais en outre mention du départ de la flotte après
quelques jours d'occupation, on devrait peut-être avancer sensiblement l'époque admise jusqu'ici
pour la prise de Marseille par la flotte aragonaise en 1423.



La flotte aragonaise emportait en effet, d'après toutes les annales courantes, nombre de reliques
, et, entre autres, le corps de saint Louis d'Anjou, évêque de Toulouse, mort en 1297, l'un des fils
du roi de Naples Charles II d'Anjou ; ce corps vénéré était conservé au couvent des Cordeliers de
Marseille, édifice situé hors de l'enceinte de la ville, détruit au début du XVI ème siècle. Au lieu de l'enlèvement de cette relique, dont le rapt ainsi opéré eut un retentissement considérable dans toute la Provence et la Catalogne, Morosini, dans ce passage, fait emporter aux Aragonais les corps de sainte Marie- Madeleine, la pénitente légendaire de la Sainte-Baume, et de saint
Maximin, le premier évêque traditionnel d'Aix, tous deux conservés, selon la version provençale, à Saint-Maximin, à plus de dix lieues de Marseille, où ces reliques étaient l'objet d'un culte spécial depuis les mesures prises par les princes de la maison d'Anjou, comtes de Provence, en
1279-1281. La mention de Morosini, comme on s'en rend compte, est donc inadmissible. La
flotte aragonaise, dont le départ de Marseille est difficile à préciser, se retrouve le 1er
décembre sur la côte catalane, au port de Palamos, à l'ouverture du golfe de Rosas, puis le
9 à Barcelone, et gagne ensuite Valence. [Çurita, 1. XIII, ch. xxii). C'est dans la cathédrale de
Valence qu'est déposé le corps de saint Louis d'Anjou, avec la chaîne de défense du port de
Marseille, enlevée par les galères catalanes, trophée qui s'y voit encore aujourd'hui,



Allusion aux ravages exercés par la flotte aragonaise sur le littoral du royaume de Naples, de juin
à octobre, depuis la révocation de l'adoption d'Alphonse V et la désignation de Louis III comme
héritier de Jeanne II. [Diario, entre le 1er et le 8 juillet, lettre du 19 juillet, entre 8 et 10 octobre,
ms., ] fol. 399 b, 400a, 402 a.) "





La chaine de Marseille sur le mur de la Cathédrale de Valence.

Vous pouvez retrouver ces photos ici:
http://www.flickr.com/photos/nightblue/sets/72157607607697823/show/with/2902220238/
Mais aussi en admirer bien d'autres sur son site.

Bonne soirée à toi lecteur...

lundi 4 janvier 2010

résolutions

Pour les impromptus littéraires...


Une nouvelle année s'ouvre à nous.
Nous vous la souhaitons littérairement impromptue, bien sûr, douce et riche de millions de possibilités nouvelles.

Mais, une fois n'est pas coutume, pour le premier thème de cette année nous allons sacrifier à la tradition :
livrez-nous le contenu de vos foisonnantes résolutions pour 2010.

En vers ou en prose, dites-nous de quoi sera fait demain avant le dimanche 10 janvier à minuit...


2010 sera l’année de la fermeté ou ne sera pas.

Il faudrait que je sois :

Résolue de ne voir que le jour de demain

Entière dans l’amour que je dédie aux miens

Solide quand je prends mes problèmes à deux mains

Obstinée à garder mon esprit cartésien

Lucide quant aux actes que j’ai un jour posés

Unique par la forme mais aussi dans l’esprit

Têtue à perdre l’âme d’un passé composé

Inébranlable au mal, à la morgue, au mépris

Ouverte aux cœurs sensibles, à l’esprit tolérant

Nette dans mes idées, mes rêves conquérants

Sûre de tenir bon toute une année durant.

Bonne soirée lecteur.

dimanche 3 janvier 2010

arts graphiques

Admirer, en silence, les brunes virginales,

Rêver quand le soleil décline à l’horizon,

Réinventer les voiles d’aurores boréales,

Et créer ta palette jusqu’à la déraison.


Tracer des lignes pures sur la toile du temps,

Esquisser en riant de savantes volutes,

Graver des arabesques dans les remous du vent,

Ebaucher les méandres d’un espoir qui débute.


Laisser à ta pensée son imagination,

A tes doigts le pinceau, la brosse ou le stylet,

Pour qu’éclate, en plein jour, les fards de ta passion,

La force de ton trait, ton génie dévoilé.


Raphael Dame au voile



Bonne soirée lecteur...


samedi 2 janvier 2010

L'étoile a pleuré rose





L'étoile a pleuré rose au cœur de tes oreilles,
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l'Homme saigné noir à ton flanc souverain.

(Arthur Rimbaud)


Sur ce modèle, j'ai voulu imiter ce poète dont je suis en train de lire les oeuvres... et te rendre hommage une fois encore. J'ai pensé utiliser les quatre éléments symbolisant la Sagesse primordiale, sagesse qui était ta vie.

Le ciel a déversé son azur dans tes yeux,

La mer a mis ses fils d'argent dans tes cheveux

Le feu a de sa pourpre embrasé tes pommettes

Et la Terre ses ocres pour draper tes fossettes.


Bon week end lecteur.


vendredi 1 janvier 2010

Quand l'année apparut
Quatre vers biscornus
Sans tambour ni trompette
Trottèrent dans ma tête.

Quatre rimes rouillées
Qui viennent apporter
Tous mes voeux, les meilleurs:
Santé, Joie et Bonheur.

Que cette année nouvelle,
Comme les hirondelles
Annonçant le printemps,
Se vive simplement.

Lecteur, je te présente mes voeux pour 2010, mes remerciements pour tes visites.