Marseille avait pris hier des airs de printemps. Maria avait mis ses chaussettes rouges.
Le soleil réchauffait l’atmosphère dès le matin. Les gens avait décidé, après avoir vécu un fort épisode neigeux, de se donner rendez-vous, dans la rue et de profiter de ce temps si clément.
Comme si un quelconque mot d’ordre avait été passé, les travailleurs décidèrent de faire une pause. Des Réformés, de Belsunce, de Liautaud, de République ou d’Athènes, par petits groupes, ils descendaient la Canebière jusqu’au Vieux Port. On n'avait jamais vu autant de monde. Les discussions allaient bon train. Il ne manquait que les ombrelles pour se croire revenu au XIX ème siècle. Pas une seule voiture, et toute l’avenue pour la population marseillaise.
Si une manifestation, de nos jours passent inaperçue, je dois dire que les plus de 200 000 personnes parties en goguette, pour profiter du soleil ( je ne les ai bien sûr pas comptés !), elles se voyaient. Joyeux et bon enfant, ce rassemblement si soudain se mit alors en marche, par groupes très colorés. Ici, on apercevait des bandes où le rouge dominait



Tous manifestaient leur joie, en brandissant des pancartes, drapeaux et des banderoles.










Elles célébraient toutes, unanimement le Chef de l’Etat, à qui elles devaient ces heures glorieuses. D’ailleurs, à certains moments on entendait ici ou là quelques slogans. C’est vrai qu’elle l’aimait leur Président! Au point de le comparer à un de leur illustre empereur! Pour dire. D’ailleurs, sur une voiture découverte, il remonta la Canebière, haranguant la foule qui le suivait semblable à un troupeau de moutons qui ferait confiance en son berger.



Par moment, l’on voyait des orchestres, venus là pour lui donner l’aubade.

A d’autres, on faisait brûler des feux de joie.

Pour que ces gens puissent profiter du soleil et ne pas rester à piétiner sur la plus grande avenue du monde, ils prirent la direction de Castellane puis du Rond point du Prado, où chacun s’égaya.
Moi, dans l'histoire, j'étais descendue en vélo. J'avais décidé de me rendre à Endoume. Mais un plaisantin m'avait emprunté ma selle. Aussi je décidai de prendre le bus. Sans doute le même plaisantin avait fait une blague.

J'ai donc du renoncer et rentrer chez moi, en tenant le vélo à la main...
Bonne journée lecteur!
Un petit aperçu de cette journée ici
Découvrez Nathalie Cardone!