Les poètes disparus
Je chante le Démon que louait Baudelaire,
Boit, dans de sombres bouges, l’absinthe de Verlaine,
Larmoie avec Musset tout au fond de mon verre
Et noie avec Rimbaud mon âme dans la Seine.
J’ai pavé mon enfer sur les rimes de Dante,
Avec Apollinaire, je l’ai trouvé en moi
Me suis vendue au diable, que Goethe s’en contente
Même si le Satan d’Hugo m’émeut parfois.
Les pendus de Villon me tireront leur langue
Quand avec Mallarmé j'assène ma harangue
Et lance mes chimères que me prête Nerval.
Lorsque Lautréamont berce mon désespoir
L’insolence de Vian lui répond dans le noir
Et je « blouse » ma vie en rêve marginal.
Tu as pu remarqué lecteur que je viens moins souvent...l'hiver chez moi se traîne; mon travail m'occupe une grande partie de ma journée et je ne trouve guère l'inspiration. Je relis en ce moment Rimbaud, poète maudit!
Bonne soirée lecteur!