dimanche 17 janvier 2010

Inspirée de Vigny

Pour les impromptus littéraires...


Nous vous proposons de vous y employer activement en vous inspirant du premier vers d'un texte célèbre, celui de "La mort du loup" d'Alfred de Vigny.
Poème ou prose, selon votre envie, votre texte devra obligatoirement comporter cet alexandrin : "Les nuages couraient sur la lune enflammée", inscrit intégralement là où vous le jugerez bon.


Les nuages couraient sur la lune enflammée

Comme les fumerolles sur un feu allumé,

L’Assemblée Nationale se détachait au loin.

Nous attendions le jour pour être les témoins.

Au sein de l’hémicycle tout paraissait serein

Seule l’obscurité pouvait servir de frein.

Peu à peu, le soleil, dans sa grande bonté,

De la mer de brouillard qu’il venait d’affronter,

Dardait sur les toitures ses rayons généreux.

Dans la rue se pressaient, déjà, les miséreux

Couverts de vieux manteaux troués ou ravaudés ;

La perfide misère ne cessait de rôder.

Ils quittaient, un à un, leurs abris de carton

Qu’ils avaient installés ; là, en dessous des ponts.

Notre monde était riche, seuls les Grands le savaient

On leur avait appris à jamais le braver :

Tout n’était que finances et investissements,

L’argent allait d’usure en rebondissement

Mais c’était quelque chose qu’ils ne partageaient pas

On devait le couver, toujours le protéger.

Pour toute cette classe ne comptait que l’appât

Du gain et des profits dont ils faisaient fort cas.

Lorsqu’on est sénateur, tribun ou député

On rêve de puissance et de prospérité

Si la gloire exigeait d’écrabouiller la plèbe

On lui plongeait, alors la tête sous la glèbe.

La Cité s’agitait en murmures discrets

Place de la Bastille, les bruits s’amplifiaient

Quai d’Orsay, une foule attendait nos élus

Et d’entrer dans la place elle était résolue.

Tous nos parlementaires étaient là ce matin

Forts de leurs privilèges tenus entre leurs mains

Une question gênante, venant des derniers rangs,

Cette ancienne Montagne qui vainquit le Tyran,

Souleva de grands cris dans la Majorité

Claquements de bureaux, sifflets et quolibets.

Le premier Président, ramenant le silence

En frappant du maillet avec condescendance

Pria ses chers confrères de retrouver leur calme

Ne cessant pour autant de leur tresser des palmes.

L’élu s’approche alors et monte à la tribune,

Etriqué dans ses gestes comme dans son costume

Les mains posées à plat, qui tiennent le pupitre

Il fixe l’assistance, sait qu’il sera l’arbitre

De toutes leurs magouilles il veut porter le deuil.

Alors il a brandi dans ses mains une feuille

Parlé de concussion, de délits d’initié

De marchés malhonnêtes, de prises d’intérêt

Abus de biens sociaux, détournement de fonds

Pointant son doigt à droite vers les travées du fond

Le dirigeant à gauche dans un regard sinistre

Sur les bancs de devant où siègent les ministres

Il fait rougir les uns ou trembler celui-là

Et chacun de penser fourbir son coutelas

Pour trucider le traître qui ne veut pas becqueter

A la même gamelle et qu’il veut leur ôter…

Nul ne devra savoir comment il va mourir

On ne balance pas sans ne rien encourir

Qu’on retrouve son corps en forêt domaniale

Ou la tête explosée sur le bord d’un canal.


Je viens de dépasser les 280 pages "révisées" pour le bouquin de base... Encore 600 pages à faire...J'ai pris le temps quand même de travailler pour les Impromptus Littéraires. Je passerai vous voir demain.

18 commentaires:

disa a dit…

bonne chance a tous!

herbert a dit…

Bonjour, Muse.
Les injustices écrites en poésie...
Bravo, une fois de plus.
Bonne journée.
Je t'embrasse.

Anonyme a dit…

Ca fait du bien de te lire.
Bravo pour ce texte.
BBB
Ether

Gérard a dit…

Un travail de titan !!!!

bérangère a dit…

dis donc t'es une vraie passionnée mais les mots te le rendent bien !

tanette a dit…

Quelle inspiration ! Bravo, je suis remplie d'admiration et ne doute pas que les 600 pages qu'il te manque pour ton livre ne te font pas peur

Anonyme a dit…

Je te souhaite une bonne nuit.
Un gros bisou amical.
Viviane

Anonyme a dit…

très beau texte ....
et je te souhaite du courage .. 600 pages fichtre !!!!!
bisou ma Muse !

fbd a dit…

Wauh, extraordinaire et le sujet est impressionnant aussi!

Anonyme a dit…

Je te souhaite une bonne fin de semaine!
un bisou amical
Viviane

DE-PROPOSITO a dit…

Olá.
Só dizer que deambulei por aqui.
E desejo-te felicidades.
Manuel

Anonyme a dit…

Je te souhaite une bonne année 2010 avant que le mois pour le dire ne finisse. J’espère qu’elle sera remplit de joie, santé, argent et bonheur !!

J’ai également un article qui a besoin de toi, si ça t’intéresse vient jeter un coup d’œil et je serais en dédicace au mois de février et mars pour présenter mon nouveau livre… Si tu es dans le coin, n’hésite pas à passer !!

A bientôt!

Christopher

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
herbert a dit…

Bonjour, Muse.

Et tu as trouvé letemps de changer la composition de ton blog...
C'était très bien avant.
C'est encore très bien maintenan.
Bon dimanche.
Je t'embrasse.

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Muse a dit…

Comme je l'expliquais, je suis en train de mettre en page les poèmes de Siamoises pour en faire un livre.
Sur plus de 750 pages, j'en suis à la page 581 ce soir...le travail est long et fastidieux mais je veux le faire avant le 14 puisque mon imprimeur se trouve à Marvejols.

Quelques modifs sur le blog; en passant la souris sur la gauche vous pourrez avoir accès au blog de Marie et à celui de Siamoises...vous pourrez également grace à Netvibes avoir accès aux blogs que d'ordinaire je lis... je dois avouer qu'en ce moment ce n'est pas le cas.. je rattraperai plus tard.
Je vais aussi devoir rajouter de la modération pour éviter la pollution de cet espèce d'Anglais... à bientôt.

Anonyme a dit…

Jolie cette nouvelle page ...
Petit bisou en passant par là . je t'envoie mes tendres pensées ...

Anonyme a dit…

Je te souhaite un bon après-midi.
Je te fais un bisou amical.
Viviane