lundi 7 juillet 2008

- « Ah ! Joséphine tu sais me faire rêver. Mais vois tu je ne sais pas si je supporterais cette douleur là. Et toi ? »
- Il faudrait être née indienne pour accepter tout ce qu’ils endurent.
- Pourtant quand je vois les scarifications sur ton visage…
- Oui tu as raison quelque part, mais on échappe pas à la coutume.

Le lendemain matin, pendant que les momaïs se reposaient, le village s’agita d’une curieuse agitation. On entendait des bruits tantôt métallique, tantôt de poterie et chacun se mit à ramener des objets hétéroclites que l’on n’avait pas encore mis au rebut.
Et pendant une bonne semaine, les pauvres furent soumis à rude épreuve puisqu’ils restèrent sans boire et presque sans manger. Et cela ne suffit pas à leur souffrance puisque presque chaque jour on venait les tenter avec des mets succulents ou des pots de cachiri. Un petit bout de cassave, quelques petits poissons seront leur seule nourriture.




Et cela continua par une coupe de cheveu à ras. Kuninaïlu regarda les longs cheveux noirs de Kulu tomber à terre avant que ce ne soient les siens qui rejoignent les autres chevelures. Les jeux continuaient pendant ce temps- là. Avant qu’ils ne s’affaiblissent de trop, on leur fit subir une épreuve de tir à l’arc sur un kwata confectionné d’écorce et suspendu aux branches basses d’un arbre. Kulinaïlu passa avec succès cette nouvelle épreuve à la grande surprise de son papa0 Elle ne lui avait jamais avoué qu’elle avait subi des entraînements avec ses cousins.
Ils eurent droit à une démonstration de la fameuse flèche tiwi. Cette flèche permettait de chasser le singe en toute quiétude.
Le singe, continua Paulina, la cousine de Joséphine, est très méfiant et peureux. Lorsqu’il entend les chasseurs venir, il grimpe tout en haut des arbres. Mais l’homme, qui connait bien la nature a déjà fait un sifflet appeau avec la graine d’un palmier. Elle imite à la perfection l’aigle harpie. Percée sur le côté puis fixée à la flèche elle monte droite dans le ciel en sifflant telle un aigle. Les singes montent alors tout en haut de la ramure. En bout de course , elle bascule et entraînée par le poids de la graine elle redescend en sifflant à nouveau. Se croyant attaqués par l’aigle, les singes redescendent dans les branches basses où ils sont fléchés sans aucun problème par les chasseurs qui ont eu le temps de les mettre en joue.



Le dernier jour, des épreuves les attendent encore…


Douce soirée à toi lecteur…je signe mon bail mercredi midi. Je rentrerai dans mes nouveaux murs le 3 ou le 4 et mon bail partira du 15 août. Journée de travail pas trop dure et passionnante. Demain sera plus chargé ; et le 15 j’aurai en charge un groupe toute la journée.
Ce soir je médite sur le pardon ; pardon que je réclame pour moi et pardon que je donne sans retenue à qui me le réclame. Notre vie sur terre ne peut pas s’en passer sous peine de porter en soi tristesse et désespoir. Je me dis:"Sois généreuse et tu seras heureuse…"

21 commentaires:

Brigetoun a dit…

gagné un mois ! bien !
bon courage pour déménagement et boulot
je n'aurais pas celui d'être indienne

herbert a dit…

Tout me passionne, mais l'histoire des singes en particulier...
Merci, Muse.
Pardonner...
Mais au nom de qui, au nom de quoi? Je sais que tu es croyante, Muse. Je devrais pourtant penser à la bonne mère. Et j'y pense. Mais cela ne suffit pas.
Et, tu vois, tout finit par s'arranger, pour toi.
Bon courage et un grand merci.
Bonne journée
Bisous

Anonyme a dit…

Bonjour Muse, être généreuse ne rend pas toujours heureuse, je ne le sais que trop, ne dit-on pas : trop bon... trop c.n, mais on ne se refait pas, n'est-ce pas ???

Je te l'ai déjà écrit, j'adore lire tes récits, toujours passionnants de découvertes d'autres cultures, même si parfois certains actes sont assez pénibles à lire, lorsque l'on pense à la souffrance de ceux qui les subissent, mais ce sont les rituels propres à ces peuples, il faut souffrir pour être belle et beau...

Bon courage pour ton déménagement.

Je te souhaite une agréable journée.

Anonyme a dit…

Bonjour Muse... Il est vrai que le pardon est important pour celui qui le reçoit mais plus encore pour celui qui le donne.... Je suis heureuse de voir que ta nouvelle vie s'organise.... Bon courage et prends soin de toi !

Anonyme a dit…

Sois généreuse et tu seras heureuse…"
Même ta citation est généreuse et me fait penser à Mariel .

Anonyme a dit…

Simplement écouter son cœur !


Merci pour tes mots

Passe une bonne journée

Jerry OX a dit…

ah !! un récit qui vaut vraiment le détour ! vous ne portez pas ce nom de muse pour rien !!! un rien vous anime et vous amuse et c'est tant mieux car la joie est partagée !! je vous salue et vous souhaite un bien bel été rempli de milles et une surprises !!

Anonyme a dit…

Je te souhaite tout le bonheur du monde ! Bisous

Anonyme a dit…

le Saumur peut être aussi généreux !

Anonyme a dit…

Mercredi midi: je penserai à toi et ça m'aidera. A cette heure, je vais à l'hôpital pour une petite intervention qui est une délivrance (dépose du porte-cathéter qui me rappelle trop ma chimio)Anesthésie, ambiance lourde, tout ça me paralyse mais, comme pour toi, midi sera une heure heureuse. Je te souhaite une bonne journée! Arlette.

Anonyme a dit…

Tu es une femme généreuse, il suffit de te lire pour s'en rendre compte...

Anonyme a dit…

Que cette journée soit belle, elle le sera puisque tu vas signer pour un nouveau départ.... Bonne journée Muse (quand je laisse un com je n'attends rien en retour... juste pour te mettre à l'aise (sourire)

Anonyme a dit…

J'aime vraiment ce que tu racontes.
Etre généreuse, souvent, ne suffit pas
Bonne soirée
Amitiés
Viviane

Vagabondage a dit…

Bonsoir Muse,

Toi qui chaque soir s'en viens nous border... de quelques mots doux, je suis heureuse en te lisant et ravie de savoir que tout doucement s'arrange ta vie.

Le pardon, je crois que je peux citer Herbert, au nom de qui et de quoi? Ne serait-ce se propulser en position de Dieu? Je me suis souvent posée la question, d'ailleurs j'arrive en pleine discussion, pardon, je ne connais pas les raisons de ce pardon. Je crois qu'il suffit d'aimer les gens, si nous pouvons, tel qu'ils sont, c'est d'ailleurs mieux de les aimer en toute connaissance de cause... l'amour n'est pas aveugle, mais surtout, surtout, hésiter sur le seuil du jugement ou du ressentiment, ne blâmer personne, être sincère, nous ne sommes que des humains… disait… vous savez..

Bonne soirée à toi Muse, je t’embrasse.

Muse a dit…

Le pardon pour moi n'a nul besoin d'être justifié. Je le donne volontiers car j'ai du mal à me mettre dans la peau d'un juge; étant moi-même faible et totalement imparfaite j'ai du mal à condamner. Imprégnée de Hugo, mais vous connaissez déjà ma passion pour cet auteur, je vous engage à relire "le dernier jour d'un condamné." Je laisse à ceux qui le peuvent le soin de juger et de condamner.

Et je le demande pour moi à tous ceux que j'ai pu blesser, à tous ceux à qui j'ai pu faire mal, même involontairement.

Bien sûr Herbert que je suis croyante ; la Bonne Mère a toujours été celle qui intercède; elle aussi a pour nom Marie et elle répond à chacune des prières qu'on lui adresse.

Il faudrait vraiment que je sois ou que la personne à qui l'on refuse le pardon soit une criminelle irrécupérable pour que l'on puisse nous refuser le pardon.Mon poème a disparu de ce blog peut être certains d'entre vous s'en souviennent.

Pour les autres je le remets ici:

Pardon

Pour vos mots assourdis dans le fond de vos gorges
Vos silences épars que je n’ai pas compris
Les non-dit laminés au grand feu de la forge
De vos pensées données ou de vos dits repris.

J’ai attendu, en vain, n’osant pas interrompre
Les pensées chaotiques qui trottaient dans vos têtes
Gardant mes sentiments, pour ne pas vous corrompre
Préservant votre foi menant à vos conquêtes.

Mais je n’ai pas su voir, au travers de vos rires,
Votre extrême souffrance et tous vos désarrois
Vous saviez comme moi, pour déguiser le pire
Camoufler votre for intérieur et vos voix.

Je ne peux avouer avoir quelques regrets
Mon esprit et mon corps aujourd’hui ne font qu’un
Je demande pardon pour tout ce vent mauvais
Que j’ai dû déchaîner, sans vouloir, sur chacun.

Simplement mes enfants vous demander pardon !

Pour vous tous, qui avez eu un jour l'idée d'en vouloir à quelqu'un, de le bannir de votre vie, apprenez à tendre la main. Nul lien aussi fort soit-il ne peut être détruit s'il ne l'est fait de façon bilatérale.

Bail signé...boulot très prenant je passe vous voir demain.

Rosie a dit…

Toujours un grand plaisir de lire la suite de cette histoire d'initiation, pas facile ces rituels de passage. Bien hâte à la suite.

Bien contente que tu aies trouvé ton appart.

Oui, le pardon, il faut qu'il soit inconditionnel, il faut beaucop d'amour pour savoir pardonner, mais quel soulagement.

Bon jeudi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.

herbert a dit…

Tu sais ,Muse, j'ai tendu la main à beaucoup de personnes sans jamais rien demander en retour.
Mais je l'ai fait au nom de la fraternité . Seulement au nom de la fraternité.
Mais je respecte profondément ceux qui croient.
En tout cas, merci.
Et bon courage pour toi.
Bisous.

Anonyme a dit…

Que ta journée soit belle Muse !

Cyprisine a dit…

Je vais devenir accro, Belle Muse. Merci pour ce partage.

Rom a dit…

Bonjour Muse.
Je te rejoins, et tu le sais, sur ton idée du pardon.
Il m'est facile de le donner, un peu moins à mon avis pour l'autre de le recevoir.

Lancelot a dit…

Plus important que le pardon est d'être en harmonie et en paix avec soi même. Tout liquider ce que nous pouvons le faire, ne pas reporter au lendemain qui peut être ne viendra pas. Et le restant de nos jours ne pourra qu'être plus intense. Chaleureusement ton ami.