dimanche 16 novembre 2008

Aux pieds des ancolies



Je suis partie, un jour,
Tout au bout de la terre
Dans un train de folie,
Car il fallait soustraire
Ou enfouir mes amours
Aux pieds des ancolies.

Sur ce quai, je me traîne,
Je me force à monter.
Je ne laisse en ces lieux
Que peines et regrets,
Qui repassent en rengaine,
Me déniant un non-lieu.

Ne pas se retourner,
Laisser couler ses larmes,
Rabâcher ses tourments
Au milieu du vacarme
Des rails, d'un coeur blessé,
Impitoyablement.


Je reviendrai pourtant
Goûter aux choses simples:
Le soleil le matin
que mon regard contemple,
L'oiseau virevoltant
Et ta peau de satin.





10 commentaires:

herbert a dit…

Bonsoir, Muse.
La photo est en fusée comme le texte en poésie...
Je monte dans le train mais je reste dans les mots.

Bonne nuit.

Merci.

Je t'embrasse.

Anonyme a dit…

Beau et triste ce poème, d'en seul coup je repense à Mariel !

Brigetoun a dit…

revenir rien que pour le plaisir doux du nom des ancolies

Anonyme a dit…

C'est pas bien gai ce poème..

Anonyme a dit…

On prend des trains pour aller n'importe ou nulle part ...
Pour échapper au temps ou pour tenter de la rattraper ...
Pour fuir ....
Mais on revient toujours ...

Même si le texte n'est pas d'une gaieté absolue ..il est bien réel...

Bise jolie Muse

Anonyme a dit…

Un quai de gare est, soit triste soit gai, tout dépend de la raison pour laquelle on prend le train.

Merci pour ce lien de ce super photographe, j'ai dans mes liens un jean jacques Kindler qui est suisse et fait de la photographie, je me demande si'ils sont parents.

Bonne soirée muse.

Anonyme a dit…

Tu me surprendras toujours Muse... Quel joli poème.... Bonne soirée et bon mercredi. Prends bien soin de toi !

Muse a dit…

le prochain sera plus gai...Il est vrai que je pensais fort à un texte de Wictoria ( http://chroniquedestempsperdus.blogspot.com/) et à la réponse que je lui faisais.

Françoise a dit…

Un poème, certes triste, mais très beau. Merci Muse, et bonne soirée à toi.

René Chabriere a dit…

texte très réussi...