mardi 30 décembre 2008

neige à Marvejols

Finalement je l'ai eu mon Noël blanc! La neige que vous avez pu voir à la télévision était bien là! 60cm ne disparaissent pas aussi vite que ça! Du coup Marvejols a eu son temps de célébrité.




en montant sur la route de Goudard!



la neige sur les plateaux(au fond les Causses)

le jardin de ma Maman, le premier matin

les groupes électrogènes venus dépanner la ville...un quarantaine sur l'Esplanade.
Ils viendraient de Bordeaux et resteraient là jusqu'en février.

d'autres arrivent des fermes qui ont retrouvé le courant

tempête de neige deux jours avant que je ne reparte...5 cm en 1/2 heure

et le jardin se recharge un peu plus!

la côte de Goudard côté Marvejols...le verglas nous a obligé de faire demi tour et de prendre l'autoroute

Et là, je dois dire que je prends un peu de repos; la fatigue est présente; aussi lecteur ne soit pas trop exigeant...je viens te visiter dès cette fin de soirée.

dimanche 21 décembre 2008

Je pars une semaine en Lozère... sans internet!
Une pelle m'attend pour déblayer la neige qui bloque le portail.
Et puis j'attendrai mon second fils, qui descend de Paris et avec qui nous fêterons Noël.

Gardons de cette fête ce qu'il y a de plus beau; la phrase d'un ange disant aux bergers de Bethléem: "Paix aux hommes de bonne volonté"

Je vous retrouverez donc le 28...

En attendant j'ai programmé la suite des poèmes de Lola et de Tomi sur Siamoises à raison de 2 poèmes par jour sauf le 25 où je mettrai en ligne le conte de Noël de Marie et les 26/27 des photos d'un réveillon de jour de l'an en 2004/2005.

En attendant de vous relire le 28 :Joyeux Noël à vous tous.

vendredi 19 décembre 2008

A l'an que vèn


Entre boulot et courses ordinaires, cours particuliers et pare-brise à changer je n'ai pas eu l'occasion de toucher terre. Mais avant de partir vers les Hautes-Terres, retrouver ma Maman, sa neige et sa froidure... je voudrais vous raconter une tradition provençale, celle du "bout d'an"


Pour célébrer Noël, la Nativité, dans notre Provence, la famille se réunit pour le "gros souper". Pas de foie gras! pas de langouste, pas de caviar, pas de chapon!!!

La table est dressée sur trois nappes blanches, sensées représenter la Sainte Trinité. On dépose dessus un chandelier à trois branches qui lui symbolise la Sainte Famille et l'enfant Jésus et le blé que l'on a fait pousser depuis la Sainte Barbe dans trois soucoupes enrubannées de sang et or, aux couleurs de notre Provence. Elles marquent la fertilité, la fécondité et la fraternité. On n'oublie surtout pas le couvert du pauvre.

En fait de gros souper, il s'agit de sept plats maigres, dont la signification serait lié aux sept douleurs de la Vierge. Traditionnellement seront servis une soupe aux choux, une salade de céleri accompagnée d'anchoïade, des escargots, la trop fameuse aïgo boulido soupe d'eau bouillie garnie d'ail, de sauge et d'huile d'olive dans laquelle on rajoute du pain, un gratin de morue aux épinards et les cardons et les fromages pour finir.

Puis viendront les treize desserts:
-quatre fruits secs représenteront les ordres mendiants:
les figues sèches l'ordre des Franciscains;
les amandes l'ordre des Carmélites,
les noix et les noisettes celui des Augustins
et enfin les raisins secs l'ordre des Dominicains.
puis des fruits frais :les pommes et les poires;les arbouses les sorbes, les dattes, le melon de Noël pour la fraîcheur de l'esprit dit-on, le raisin blanc pour la vitalité confiture de coing, les mandarines et les oranges pour la réussite des voeux émis en silence.
Confiseries et pâtisseries complèteront les desserts
la pompe à huile, les nougats noirs et blancs, les cédrats confits et fruits confits d'Apt, la pâte de coing, les calissons d'Aix.

Avant de passer à table le plus ancien et le plus jeune de l'assemblée, prennent la plus grosse bûche chacun d'un bout et font trois fois le tour de la table. Puis ils la déposent dans l'âtre et on la bénit trois fois avec du vin cuit. C'est alors que l'ancêtre entonne:

Alegre ! Diou nous alegre !
Cacho-fio ven, tout ben ven.
Diou nous fague la graci de veire l'an que ven,
Se sian pas mai, siguen pas men !

Réjouissons-nous ! Que Dieu nous donne la joie !
Avec la Noël, nous arrivent tous les biens.
Que Dieu nous fasse la grâce de voir l'année qui va venir !
Et si l'an prochain nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins.

Bonne tradition, d'ici ou d'ailleurs...Bonne fête de Noël.
Je vous retrouverai le 27 décembre puisque je serai à ce moment là de retour sur Marseille. Et lorsqu'on ne se revoit pas d'ici là je vous souhaite un bon bout d'an (autrement dit une bonne fin d'année)
Siamoises a été programmé il devrait donc continuer pendant mon absence...

mercredi 17 décembre 2008

La métamorphose d’Achille

Pour les Impromptus Littéraires ici:
http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/


La métamorphose d’Achille

Achille, le berger, coulait des jours heureux
Dans la ville de Sparte, cité de ses aïeux.

Il possédait alors un bouc et quelques chèvres
Qui couraient le maquis, se gavant de genièvre.

Hélène, s’en allait, traversant les bruyères,
Vers le temple de Zeus, adresser ses prières
Au maître de l’Olympe pour que le chevrier

L’aimât à la folie et qu’elle prît son pied.

« Il ne mérite pas de lacer tes sandales,
Ce garçon arrogant, aux odeurs bestiales
Je saurai satisfaire tes désirs les plus fous

Dit-il, passant sa main sous sa toge en pilou.


Mais la belle spartiate connaissait son idole
Et ne se voyait pas Vierge sur l’Acropole.
Elle prit la défense de l’homme qu’elle aimait

Et vanta ses mérites d’une voix enflammée.

Il ne t’arrivera jamais à la cheville
J’en fais ici serment ; que de tes espadrilles,
Pour condamner céans ton fichu étalon,
Il devienne à jamais un vaniteux talon…



peinture de Gregor Ziolowski


Bon mercredi lecteur; pour moi c'est la plus grosse journée...

mardi 16 décembre 2008

incertitudes

Nous en avons tous à des moments différents de notre vie. J'ai repris cette volée de mots trouvés dans mes textes à finir...



Incertitudes

Féroce incertitude…
Tu aiguises ton sourire
A la lisière de mes tourments.
Amour ? Non pas ! Ou si peu !
Petits désirs, petites fièvres,
Besoin momentané de chair nue,
De gouttelettes, roses de chaleur ?
Corps concaves, cœurs complexes.
En vagues épaisses, comme un essaim,
L'espace me happe.
Tu es là, au bord de mon regard...
La lueur volage de l'aube
Où le calme se désagrège,
Donne à la lune déjà blême
Un air de tendresse qui se pose.
Douce incertitude...


Le courant est revenu sur Marvejols... le chauffage de ma maman sera remis en route cette après-midi.
Tomi et Lola continue à dérouler sur Siamoises. J'essaye d'y planifier des textes pour le temps où je serai à Marvejols (entre le 20 et le 27) ; cela vous fera de la lecture si vous en manquez!

Passe une bonne journée, lecteur!

lundi 15 décembre 2008

le poète et le gabian

Lutter à contre vent,
Ramer dans la tempête,
Prêt à rester vivant
A la fin de sa quête,

De plongeons en envols,
Quand la rafale plaque
Le gabian*, vers le sol
Aux rouleaux démoniaques

Des vagues qu'il a fuit…
Chaque mot se détache
Au matin, sans un bruit,
Et les vers qu’il m'arrache

En un déchirement
Au seuil de ma folie
Emplissent l'océan
De ma mélancolie.


* le gabian est le mot provençal pour goéland!

Bon début de semaine à toi lecteur!

jeudi 11 décembre 2008

Danse

Pour les impromptus littéraires, ici

http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/


Danse


Danse Lolita, danse

Fais voler la poussière

Du bout de tes pieds nus,

Virevolte sur scène ;

Que ton corps entre en transe

Sous les rais de lumière,

En sursauts soutenus

Que leur magie aliène.


Baila avec entrain

Fais tournoyer jupons.

De tes mains si agiles

Semblables à des serpents

Frappe ton tambourin,

A donner le frisson

Aux baladins dociles

Qui te suivent en chantant.


Chaloupe ta musique

Abandonne ton corps

Aux notes cristallines

Que chacun de tes pas

D’allure académique

Nous ouvre les trésors

Lorsque ton art culmine…

Baila Lolita, Baila !




Débordée la Muse...Passe une bonne soirée Lecteur!

mardi 9 décembre 2008

Quel Dieu?



Quel Dieu ?


Mais quel est donc ce Dieu pour lequel, à genoux,

Les bras levés au ciel, tu chantes les louanges ?

Moïse avait gravé tes dix commandements,

Des règles de bons sens, pour vivre en harmonie,

Lorsque je vois ton monde, que sont-ils devenus ?


Souviens–toi de tes crimes, tout au long des croisades

Lorsque tu pourfendais, au nom de l’Eternel,

Radieux, l’infidèle ou quand, sans états d’âme,

De vénérables moines pratiquaient la question

Et brûlaient l’Innocent dans des autodafés.


Toi, qui cinq fois par jour, prosterné sur le sol,

Invoques avec respect le Très Haut, ton Seigneur

Ta guerre serait Sainte ? Tes actes légitimes ?

Est-ce lui qui t’inspire lorsque tu décapites ?

Et lorsque tu lapides ta main serait donc Sienne ?


Tes mains peuvent tantôt se joindre pour prier,

Ou brûler de l’encens à tes divinités

Et dans le même temps asperger à l’acide,

Bastonner, massacrer une innocente épouse

Réduite par avance aux castes inférieures.



Est-ce là Dieu d’amour ? est-ce lui votre Père ?

Je ne vois dans vos gestes qu’un Dieu dur et vengeur.

Nous avons oublié foule de gestes simples

Un bonjour, un sourire ou bien tendre la main,

Un peu de compassion pour les êtres qui souffrent.




Pas de crise mystique, juste une vidéo vue qui a du mal à passer et qui fera l'objet de ma prochaine rimaille...

Bonne soirée à toi que tu sois passant ou lecteur

dimanche 7 décembre 2008

Santons Maryse Di Landro


Découvrez Concerto de Noël!


Tous les ans, pendant le mois de décembre, se tient à Marseille mais aussi à Aubagne le marché aux santons. Cette année, Je vais vous montrer le travail d'une "santonnière" d'Aubagne: Maryse Di Landro J'ai eu l'occasion voici quelques années pour faire des cadeaux de lui acheter des santons.



Les voilà, alignés sagement, attendant d'être choisis pour être mis dans votre crèche.





Mais ceux que personnellement je préfère sont d'une taille plus grande.

Regardez ce chamelier et la foule d'articles accrochés à l'animal.


un peu flou mais pas suffisamment pour que vous puissiez voir les détails sur ce personnage.


Les personnages de cette crèche ne sont-ils pas expressifs?
et ce mage?

Vous aurez reconnu Moïse et ses tables de la loi ...




et l'expression de cette vierge Marie?






Cette année ils auraient tous préféré être sur le cours Estienne d'Orve... Ils ont retrouvé le haut de la Canebière et Maryse di Landro, se trouve tout en haut, proche de l'Eglise des Réformés.

Lecteur, je te souhaite douce soirée, je garde pour moi les chants de Noël entendus à la guitare...

samedi 6 décembre 2008


Un courriel inattendu, un coup de téléphone ami , un texte sur les pseudos et ma dernière contribution aux impromptus littéraires m'ont rapproché de toi. Aujourd'hui tu aurais aimé nous rappeler cette légende ou les festivités que déclenchent Saint Nicolas.

"Un père qui avait beaucoup de difficulté à nourrir ses enfants envoya ceux-ci glaner aux champs. Perdus, ils demandèrent l'hospitalité chez un boucher qui ne trouva rien de mieux que de les tuer, les découper et les mettre au saloir.

Sept ans plus tard, Saint-Nicolas vint à passer et demanda à son tour l'hospitalité. Il insista pour manger le petit salé préparé sept ans plus tôt. Entendant cela, le boucher s'enfuit en courant. Saint-Nicolas alla au saloir, il leva trois doigts et les enfants se levèrent tous les trois"



Une année nous, tes amis, t'avions offert ce Saint, statuette de bois, marque de toute notre amitié.
Même si je suis souvent en pensée près de toi, même si tu viens souvent me parler, tu me manques Frangine...

jeudi 4 décembre 2008

incipit:Aujourd'hui maman est morte...(L'étranger d'Albert Camus)

En ce jeudi matin, toujours pour les impromptus littéraires:

http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/

dont le thème de la semaine était le suivant:

Après avoir exploré les pseudos, nous restons dans l'identité voilée cette semaine. En effet, nous vous proposons de revisiter "L'étranger" d'Albert Camus.

Ecrivez un texte, en prose ou en vers, démarrant par le célèbre incipit de ce roman : "Aujourd'hui maman est morte"
avec la possibilité de remplacer maman par le personnage de votre choix. (Exemple : "Aujourd'hui le prince Isidore est mort".)


Aujourd'hui maman est morte


Ah ! Que le ciel s'attriste…

Uniforme grisaille,

Jour funeste entre tous

Où je vois la faucheuse

Ultime quémandeuse

Recueillir l'agonie

Devant tous ses enfants.

Humiliante alchimiste

Ulcérant chaque chair

Inondant de souffrance

Maltraitant son esprit

Accepte, en échange,

Ma souffrance à venir,

Alliance scellée…

Ne t'en prend plus à elle

Et, si tu dois ce soir

Sans pitié et cruelle

Terminer le travail

Montre-toi magnanime !

Odieuse camarde

Regarde dans mes yeux

Tu ne me fais pas peur

Et je saurai souffrir !



Ma maman se porte bien et Dieu veuille lui prêter longue vie encore...

J'ai traité ce thème sur le fait de vouloir prendre la place de la personne qui souffre , souvent de façon injuste, lorsqu'elle touche mieux du doigt le bonheur et la plénitude que moi. Injustice devant la souffrance et la mort! Alors et seulement alors j'interpelle Dieu!


Que ta journée soit douce lecteur, loin des tracas de la vie de tous les jours!

mercredi 3 décembre 2008

A Elvira


un texte qui date un peu, que vous ne connaissez pas et que je viens de retravailler...



A Elvira


Sur l’amour, Elvira, je suis plus nuancée…

De tous les sentiments, il offre la palette ;

Il va de l’infini jusqu’à l’éternité,

Ravage ici ou là de façon imparfaite

Les cœurs tendres et fragiles qui ne se méfient pas ;

Ou amène l’extase plongeant dans les délices

De ces unions charnelles que l’on ne renie pas.

Il suffit de chasser et l’ennui et le vice

Qui s’immiscent en chœur : on ne s’y attend pas.

Lorsqu’il naît tout à coup, il provoque la joie:

Remplie de plénitude, tu es au nirvâna…

Que s’installe le doute et c’est le désarroi.

Et que penser du jour, où ton amour te quitte

Pour le pays lointain dont on ne revient pas ?

Si je te vois pleurer seule et interdite

Je comprendrais très bien que devant le trépas

L’Amour se mette en deuil et ne soit que souffrance

Chantant dans son chagrin un lied de circonstance.


bonne fin de journée lecteur...

mardi 2 décembre 2008


Un coin de la Corniche entre la plage des Prophètes et celle des Catalans, (Jour de vent) sauf la première qui montre la Ste Victoire enneigé

Ces photos ont été prises le 30 novembre de cette année.




Ca m'étonnerait beaucoup que les trois gars soient Marseillais...

Douce soirée.

lundi 1 décembre 2008

Enfance

Enfance


Enfance merveilleuse, aux rêveries fécondes,

Où je passais des heures à inventer des mondes

En regardant les bulles au filtre de mes billes

Je revalorisais d’anodines vétilles.


Je chevauchais, à cru, le plus beau des nuages,

Entourée de seigneurs, d’écuyers et de pages

Pourfendant des dragons sombres et cotonneux,

Dans un bruit de tonnerre, de mes traits lumineux.


Dans un ciel cramoisi, au coucher du soleil,

Je taillais une écharpe de batiste vermeille

Tandis que mes barons moissonnaient des étoiles

Pour m’en faire un diadème déposé sur mon voile.


Courant la Voie Lactée, montée sur un quadrige,

A une telle allure, je fus pris de vertige

Proche de l’arc-en-ciel. Je pris mon écritoire

Toutes mes aventures me revinrent en mémoire.




Belle soirée lecteur!