la comtoise
Comment se retravaille un poème?
Celui ci écrit en 2005, n'avait aucune rime.
J'ai donc repris le poème initial pour créer des vers supplémentaires, gardant l'idée première...
Ici, le temps, le Temps, celui qui passe inexorablement. Celui qu'il ne faut pas négliger, le temps de l'Amour, le temps de l'Amitié, mais aussi celui des joies, des plaisirs et enfin celui de la mort...
Comtoise
Et son lourd balancier
Qui égrène nos heures
De sa vie bien rythmée,
J’avise ses aiguilles,
Les compare à nos vies
Et me sens bien narquoise
De vouloir oublier
Que dans chaque demeure,
Que dans chaque famille,
Leur trotte se poursuit.
Les aiguilles évoluent
Dans un espace clos ,
L’une court après l’autre,
Se rencontrent un instant,
Et du bout de leurs doigts
Se frôlent tendrement.
Ces amies assidues
Qui ,depuis le berceau,
Montrent qu’ elles sont nôtres,
Vont, dans un même élan,
Partager leur émoi
Et leur attachement.
La plus grande dépasse
Et gagne du terrain,
La petite patiente
Attendant son amie
Pour bavarder un peu
Puis se laisser doubler.
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Mais quand on parle d’elles
Toujours on associe
Les minutes et les heures
Il est midi moins dix
Deux heures quarante-cinq.
Sur leur piste de danse,
Entre verre et métal
On voit se succéder
Et le jour, et la nuit
Les deux aiguilles ensemble
sur un tic tac d'enfer
Vous tournent une valse.
En rythme est soutenu
Un tempo bien marqué
Allegro ma non tropo.
Elles tournent de concert…
Saisit le contrepoids,
Bloquant le balancier,
Les deux aiguilles ensemble
Par la mort endeuillée
Dans un profond silence.
Même l'évènement
Ne les sépare pas
(en construction)
Au rythme de mon travail et du temps que j'y passe... Lecteur que la fin de ton samedi te soit que pure douceur...
13 commentaires:
Bonsoir Muse,
Il y a tant d'analogies dans ce très beau poème dont j'entends le battement et, tu dois savoir pourquoi, ces deux aiguilles soeurs m'en rappellent deux autres, à tricoter.
baba suis devant le travail (et le résultat)
ce pourquoi ne serai jamais poète
Ca ne doit pas etre évident de reprendre ainsi un texte ?...
Mais Bravo, belle réussite Ma Muse.
Quand on y met tout son coeur voilà!!
Bisounettes
Ptit'mary
Bonjour, Muse
Mais toutes ces strophes sont exquises, si légéres et si vraies dans leur combinaison.
De mon horloge, j'ai arrêté les aiguilles afin de tromper le temps.
Ainsi, le poids est immobile, devenant symbole d'éternité.
Merci beaucoup, Muse
Bisous pour toi
Que de travaille, Mallarmé lisait, retravaillait tout le temps ses textes. J’aime laisser un texte comme il a été écrit car il reflète un moment, un état d’esprit … c’est comme la photographie elle est figée.
J’aime cet automatisme, cette spontanéité dans les mots. Pour ma part je les retravaille de temps en temps et toujours dans un petit carnet, mais c’est tout à fait personnelle. d’ailleurs parfois je regrette c’est pour cela que je ne publie jamais un texte sur le coup de l’émotion, je le laisse dormir, idem pour les photographies
Bon dimanche
Bonjour Muse,
"Écoute, écoute... Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure"
Chantait Léo Ferre...
Tes vers me sont moins sévères et j'aime beaucoup la deuxième partie, on y retrouve ton côté mutin, c'est très agréable.
Je te souhaite une agréable soirée Muse.
Juste un petit coucou avant de reprendre mon "activité" sur le blog. Bises.
Un arrêt des aiguilles, ici, je fais sonner le coucou.
Jolie et amusant Muse en cartoon :-) hé hé
Bises
Ptit'mary
Le temps a arrêté les aiguilles du temps, que je passe avec toi.
Tu sais, j'aime les deux versions, mais je dirais que j'ai une préférence pour le premier texte, douce Muse.
Bon lundi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
Coucou ma petite muse
moi aussi j'ai une préférence pour la 1er version ..les présences et les émotions plus palpables
Je te fais de gros bisous
Bonne journée
un petit coucou de retour , le temps de lire au rythme du balancier de ta belle comtoise...
bonne fin de journée
le temps nous compte
le temps nous toise...
belle Comtoise!
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