Mouillages
Ce soir la mer m'inspire et en particulier les Cap Horniers;envie de Chili, d'Argentine, envie d'Amérique latine. J'ai retrouvé une volée de mots que je n'avais jamais finie; une volée qui m'a inspirée.
Je viens de faire une journée d'ambulance qui mettra un peu de beurre dans les épinards. Mais ce n'est que pour un jour, sans doute. Si demain je n'ai pas de boulot, je partirai en Lozère passer trois jours pour rentrer dimanche soir. Une Maman qui n'est pas encore tout à fait rétablie et à qui je manque.
Mouillages
Je connais des marins qui ont connu l’enfer
De la Terre de Feu jusques aux Rugissants
Visages burinés par tous les océans
Leurs vents tempétueux et leurs paquets de mer.
Capitaines au long cours, boscos ou timoniers
Mousses et matelots, gabiers, mécaniciens,
Ont mis le cap au sud en ces temps diluviens
Pour franchir le cap Horn à bord de leurs voiliers.
Quand le soleil s’enflamme et leur brûle la peau
Qu’au détour d’un iceberg ils voient des cachalots
Ou que dans la tourmente les vagues scélérates
Dressent devant leurs yeux des digues indélicates
Présents à la manœuvre, ils sont là, sur le pont,
Grimpant dans la mâture, accrochés aux cordages
Et du gaillard d’avant jusqu’au mât d’artimon
Coiffés de leur suroit, ils se jouent du tangage.
On entendait alors les chansons à hisser
Les lames qui mugissent, le bâtiment qui craque
Les hurlements du vent se jouant des agrès
Et les voiles qui claquent dans ce vent démoniaque.
Après avoir subi l’océan chicanier
Les cieux chargés de neige, les mers remplies d’écueils
Ils cherchent une rade où faire leur entrée,
Un port où ils pourront recevoir bon accueil.
Commencée en 2005 (pour les deux premiers vers ) et terminée le 3 avril 2008.
Lecteur laisse toi emporter vers ces contrées lointaines et rêve un peu avec moi. Mer calme!
Douce nuit.
10 commentaires:
eh gabier ! fais moi une place j'embarque !
l'est comment le bosco ?
Bonjour Muse.
Très beau poème avec du souffle, cela me rappelle du Victor Hugo.
Bises, Pierre
J'en rêve de mer calme mais ce n'est pas pour demain...
Bonjour, Muse.
Ton poème est une vraie peinture...
On y sent de l'âpreté, de la rudesse, une mer hostile...
Comme il m'arrive de voir la mer déchaînée, en bretagne, se jouant des marins comme s'ils étaient...des jouets.
Merci, Lyse et bon week-end.
Bisous
Lignes de ton océan, valent pour moi, mieux qu'un vrai mal de mer et si tu pars en Lozère tu n'auras plus le mal de mère.
J'ai eu peu de temps pour aller sur les blogs cette semaine , mais le mer m'emporte dans les vagues de tes mots , car le vent me pousse ou gré de mes voyages inconscient.
Passe une Bon WK Muse
Je me suis laissée emporter par le voilier des cap-horniers. Moi aussi la mer m'apaise, j'envie sa force calme qui me manque souvent. Retrouve ta maman: elle te manque aussi,je crois, pour panser tes blessures. Bon week-end! Arlette
Bon vent !
Le temps d'un petit répit me pousse au large vers la vagabonderie rêveuse de ta poésie. En souhaitant que ta maman se porte bien et que ta présence lui apporte plein de réconfort. Bises.
J'ai beaucoup aimé ton poème sur les flots et les marins, oui, quelle vie rude ils ont, mais en même temps si belle et gratifiante, j'embarquerais bien avec eux pour une belle randonnée en mer. Bravo pout ton texte si magnifique, tu as bien fait de le terminer, il est superbe.
Bon retour chez ta maman, profites-en bien.
Bon lundi et bisous de ta p'tite cousine du Québec.
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